Campagne médiatique pour les législatives: Dans l’étau de la diversité des offres politiques

Publié le mardi 27 decembre 2022 | La Nation

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La campagne médiatique en cours dans le cadre des prochaines législatives lève un coin de voile sur les projets de législature des partis en compétition. Bien au-delà du duel mouvance-opposition, l’embarras des électeurs est perceptible au regard du foisonnement de l’offre politique.

Une élection inclusive implique une pluralité de modèles, d’approches voire de visions. Les législatives du 8 janvier prochain n’échapperont guère à cette réalité. Sur la ligne de départ, sept partis politiques s’affrontent par médias interposés, en attendant l’heure des débats contradictoires. Presse écrite, radio et télévision font écho, depuis vendredi dernier, jour de lancement de la campagne médiatique, des offres de législature. Une diversité de projets pour convaincre un électeur, qui à la vérité pourrait vite se retrouver dans l’embarras de choix. Au niveau du parti politique Moele-Bénin, cette offre est dénommée « Osons l’inclusion pour un Bénin inclusif » qui projette entre autres de restaurer la confiance et le patriotisme, de réduire le fossé social et les inégalités, de renforcer la sécurité du travail, de renforcer les acquis démocratiques et la justice pour tous, de renforcer le contrôle de l’action gouvernementale. Les disciples du Mouvement des élites pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) veulent refonder la République, redynamiser la solidarité nationale. Les adeptes du Bloc républicain ambitionnent de travailler, au cours de la 9e législature, à améliorer les conditions de vie des populations, en subventionnant les intrants agricoles, en relevant le salaire des travailleurs. Le parti du cheval cabré entend aussi œuvrer au renforcement de la résilience du pays face aux chocs quelle que soit la nature : économique, climatique, sociale, sanitaire, sécuritaire, technologique.
Les militants et sympathisants de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) devront s’attendre à la création d’une plateforme à travers laquelle, ils pourront interpeller les élus sur des sujets de préoccupation, lire ou écouter même en langues nationales, les explications des élus sur leurs actions au parlement afin de donner leurs avis sur la gouvernance de la législature ou du pays. « Les députés de l’Udbn vont se démarquer du type de parlementaire que nous avons eu jusqu’ici. En plus d’être des cadres de grande compétence, ils seront de vrais représentants du peuple au sens le plus plein du terme », peut-on- lire dans l’offre de législature de ce parti. A chacun ses arguments pour aller à l’assaut des suffrages pour le compte du scrutin du 8 janvier. Une chose est claire, en cette matière, les partis ne tarissent pas d’inspiration. S’il est peut-être vrai que les promesses de campagne n’engagent que ceux qui y croient, elles ont parfois pour vertu de faire décider les indécis et parfois de faire douter des esprits peu convaincus. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de la campagne qui précède la tenue de tout rendez-vous électoral. Aller à la conquête de l’électorat n’est pas un pari gagné d’avance. Au niveau du parti Force cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), de l’opposition au régime en place, l’heure de la remise en cause a sonné. Les élus auront entre autres pour mission de procéder à une relecture du règlement de l’Assemblée nationale, de faire en sorte qu’aucun processus de vote ne se tienne sans l’opposition, de légiférer sur le Conseil supérieur de la magistrature afin de le dépolitiser, de mettre sur pied un système de contrôle du fonctionnement des agences pénitentiaires afin d’améliorer les conditions de vie dans les maisons d’arrêts. Pour les fidèles du parti d’opposition Les Démocrates le message se résume à la restauration de l’Etat de droit et de la démocratie. Les élus de cette formation politique travailleront à redorer le blason de la justice et des forces de sécurité publique en faisant d’elles de vrais acteurs au service du peuple. Le Mouvement populaire de libération qui se réclame de la vraie opposition, de bonne guerre, entend mener des actions pour une décrispation totale de l’atmosphère sociopolitique, pour corriger certaines lois qui ne sont pas en phase avec la conviction du parti. « L’Union progressiste le renouveau offre encore plus aujourd’hui que par le passé, de porter les attentes des électeurs et d’agir avec efficacité sur le gouvernement à l’effet de leur satisfaction en action politique de développement ». Telle est la substance du message du leader charismatique de cette formation politique.
C’est dire que face à cet éventail d’offres politiques, l’électeur sera seul maître de son destin dans les urnes le 8 janvier 2023.

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