Quelques jours après le lancement de la campagne électorale, dans le cadre des législatives du 08 janvier 2023, les esprits agités font déjà parler d’eux. A Abomey-Calavi, Cotonou ou en encore Ouidah et bien d’autres Circonscriptions électorales, ce sont les affiches de campagne qui sont devenues la cible des individus hostiles à l’esprit de compétition ou d’adversité. Il est aisé de voir les affiches d’un parti en lice, positionnées dans des coins de rue, vandalisées et déchirées. Pour une raison ou une autre, certaines personnes transforment une fête électorale en un champ de bataille, mettant ainsi en péril la cohésion sociale, la paix et surtout la sécurité. Saccager les affiches, c’est provoquer les adversaires politiques. C’est amener les adversaires politiques à répondre à la violence par la violence. C’est, à coup sûr, frotter la buchette d’allumette sur son contenant et il serait difficile de maitriser de telles provocations car, les conflits politiques commencent par des détails et ils peuvent durer plus longtemps qu’on le pense.
Sous nos cieux et même partout ailleurs, les affiches restent et demeurent l’un des moyens efficaces pour une campagne électorale réussie. Elles sont de sérieux moyens de communication, des moyens par lesquels tous les candidats passent des messages clés. Il serait donc inopportun de vandaliser les affiches de tel ou tel parti, puisque la loi permet à tous les partis en compétitions d’utiliser les mêmes canaux. S’adonner à de tels actes d’incivisme est un aveu d’impuissance, car la vraie force ne se trouve pas dans les muscles, mais plutôt dans les arguments, dans les idées.
En direction des partis qui sont victimes des actes de vandalisme, point n’est besoin de répondre à la violence par la violence. Cela ne ferait qu’empirer la situation. Même si un adage dit : « Pour avoir la paix, il faut préparer la guerre », ce n’est pas pour autant qu’il faut verser dans la violence. Les Béninois préfèrent la guerre des idées que toute autre forme de guerre. Pour ainsi dire, la paix n’est jamais un acquis. Elle se cultive de façon permanente.