Plus qu’un test pour la démocratie béninoise, les législatives du 8 janvier revêtent également une importance pour une économie en pleine transformation.
es électeurs béninois se sont rendus aux urnes dimanche pour des élections législatives très scrutées. En effet, il s'agit là d'un test clé pour le petit pays d'Afrique de l'Ouest, jadis perçu comme un modèle de démocratie, où le président Talon a favorisé le développement économique, selon ses partisans, mais au prix d'un recul démocratique, selon l'opposition.
Les dernières législatives organisées en 2019 avaient été marquées par des violences meurtrières, une abstention record et une coupure totale de l'Internet, des faits rarissimes au Bénin. L'opposition n'avait pas pu participer aux élections en raison d'un durcissement des règles du scrutin. Seules deux formations de la mouvance présidentielle avaient été autorisées à concourir, donnant lieu à un Parlement entièrement acquis au président Talon. Cette fois, sept partis politiques, dont trois se réclamant de l'opposition, ont été autorisés à participer. « Nous sommes en train de tourner définitivement les mauvaises pages de notre récente histoire politique. C'est heureux ! » a déclaré à la presse locale le président Patrice Talon, après avoir voté dans la matinée à Cotonou. Pourtant, deux de ses principaux adversaires – le constitutionnaliste Joël Aïvo et l'ancienne garde des Sceaux Reckya Madougou – sont toujours emprisonnés, condamnés à de lourdes peines.... suite de l'article sur Autre presse