Le retour des partis opposés à Patrice Talon dans le jeu électoral n’aura pas suffi à mobiliser les électeurs lors du scrutin du dimanche 8 janvier.
Le break noir Toyota avance en ronronnant jusqu’à l’entrée d’un bureau de vote du 4è arrondissement de Cotonou. Quatre femmes s’extraient du véhicule, carte d’électrice à la main, direction l’isoloir. « Je fais des tours dans le quartier et propose aux citoyens qui n’avaient pas prévu de voter de les accompagner jusqu’à leur point de vote », confie Grégoire V., le conducteur. Le sexagénaire, collaborateur du chef de quartier, espère ainsi lutter à son échelle contre l’abstention.
Derrière le véhicule, un homme longiligne, la cinquantaine, semble décidé à faire de même. Dans la main droite au pouce encré, signe de l’accomplissement de son devoir citoyen, il tient un mégaphone qu’il entend faire résonner dans les ruelles alentours. « C’est un crieur public, il passe dans les rues du quartier pour inciter les gens à aller voter », explique un assesseur.... suite de l'article sur Jeune Afrique