Après la proclamation des résultats des élections législatives de janvier 2023, tous les regards sont désormais tournés vers l’animation du parlement. Dans ce cadre, Joël Atayi-Guèdègbé pense qu’on pourrait assister à un grand bouleversement et même à une possibilité de nouvelles alliances entre les différentes sensibilités politiques.
Pour Joël Atayi-Guèdègbé, expert en gouvernance et acteur de la société civile béninoise, rien n’est encore gagné pour la mouvance à l’issue des législatives du dimanche 08 janvier dernier. Il fait savoir qu’il y a une autre bataille à l’Assemblée nationale qui pourrait aboutir à l’effritement de la mouvance, comme on l’avait constaté en fin de mandat de certaines législatures.
Campagne Pigier
Au micro de RFI, Joël Atayi-Guèdègbé a indiqué que le premier défi pour le président Patrice Talon, c’est de bien maîtriser ses troupes que constituent les deux blocs actuellement acquis à sa cause. « Le défi, pour lui, sera de bien tenir ses troupes pour qu’elles ne soient pas tentées de faire des chutes sur le côté par de nouvelles alliances, par des défections », a-t-il averti.
« Il ne faut pas l’exclure. Il est possible que de nouvelles alliances se nouent, que de nouvelles formations naissent et que tout soit bouleversé. L’Assemblée nationale est à géométrie variable. On a vu à la fin de certaines législatures au Bénin, les majorités s’effriter complètement et devenir minorité », a expliqué Joël Atayi-Guèdègbé.
Les Démocrates, seul parti de l’opposition à la 9e législature
Contrairement à la 8e législature, les deux partis de la mouvance UP le Renouveau et le Bloc Républicain (BR) sont contraints de cohabiter avec l’opposition à la 9e législature. Avec ses 28 députés, le parti Les Démocrates va siéger et signer le retour de l’opposition à l’Assemblée.
Il faut rappeler que selon les résultats de la Cour constitutionnelle, la mouvance présidentielle (UP le Renouveau et le BR) est arrivée majoritaire à l’issue des élections avec 81 députés au total, sur les 109 sièges.