22 étudiants belges en fin de formation à l’école supérieure des arts visuels de Saint Bruxelles en Belgique et une dizaine de caricaturistes béninois sont en atelier de formation et d’échange depuis le 9 janvier à l’Institut français de Cotonou. Initié par l’association Bénin dessin, cet atelier est une occasion pour les participants d’échanger leurs connaissances et de s’initier à la linogravure, une nouvelle technique de dessin.
Pour passer de la théorie à la pratique, les participants ont été invités à dessiner par cette technique. « Le vaudoun », tel est le thème sur lequel les participants ont réalisé leurs œuvres. Pour permettre aux stagiaires de mieux appréhender ce thème afin de mieux dessiner, ils ont tous pris part à la fête du vaudoun le 10 janvier à Ouidah. Dans cette ville historique, les Belges et les Béninois ont visité les couvents et le temple python afin d’entrer en contact avec les pratiques du vaudoun.
De Ouidah à Porto-Novo, les participants à cet atelier ont découvert l’immensité du culte vaudoun. De retour à l’institut, les stagiaires doivent rendre à travers la linogravure, ce qu’ils ont pu retenir des visites des sites vaudoun. Pour les professeurs Eric Lambé et Denis Larue, les étudiants travaillent sur le Vaudoun pour savoir quelle image cela pouvait donner. A les en croire, ce thème s’est imposé de lui-même car, le Bénin est le berceau du vaudoun et la période s’y prête.
Des adeptes aux divinités en passant par des objets d’adoration, les stagiaires ont produit plusieurs œuvres à travers la linogravure. « La linogravure est une technique qu’on n’a jamais pratiqué au Bénin. L’avantage est qu’on peut faire ses propres impressions en blanc noir sans l’aide d’une imprimerie », a expliqué Hector Sonon, caricaturiste béninois, coordonnateur de cet atelier. A l’en croire, toutes les œuvres créées seront exposées à l’Institut français de Cotonou le 22 janvier. Après cette exposition au Bénin, ces œuvres seront ensuite exposées en Belgique.