Les députés étaient en plénière hier mardi 21 janvier. Ils ont autorisé le gouvernement à ratifier l’accord de financement relatif au Projet d’aménagement urbain et d’appui à la décentralisation (PAUAD).
Par Thibaud C. NAGNONHOU
A l’unanimité, les députés ont donné leur feu vert au gouvernement pour la ratification de l’accord de financement signé le 9 octobre 2013 avec l’Association internationale de développement (AID) dans le cadre du Projet d’aménagement urbain et d’appui à la décentralisation (PAUAD).
D’un montant de 30 milliards FCFA, le projet s’inscrit spécifiquement dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour lesquels le Bénin s’est engagé depuis l’an 2000, notamment pour assurer un environnement durable.
A ce titre le PAUAD favorise, entre autres, le renforcement du processus de décentralisation sur le moyen et le long terme, et l’assainissement du cadre de vie, surtout à l’échelle locale ainsi que la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Il vise par ailleurs à restructurer et renforcer la capacité institutionnelle de la Commission nationale des finances locales (CONAFIL), améliorer la gouvernance locale, renforcer le rôle de pôle économique des municipalités cibles et renforcer les capacités des acteurs en matière de passation de marchés, de gestion de projet.
Le PAUAD prend en compte dix communes, à savoir Cotonou, Porto-Novo, Sèmè-Podji, Abomey-Calavi, Comè, Lokossa, Abomey, Bohicon, Parakou et Kandi.
Dans leurs interventions, les députés ont salué le projet. Selon eux, il est techniquement bien monté et ses objectifs sont pertinents. Toutefois, ils ont recommandé au gouvernement de diversifier les localités bénéficiaires de ces projets. Ce qui permettra d’éviter que les actions soient concentrées sur les mêmes villes qui ont déjà bénéficié d’autres grands projets dont le PGUD et les programmes de réhabilitation.
Les députés ont par ailleurs demandé au gouvernement de veiller à la qualité des travaux et de mettre de la rigueur dans le choix des entreprises qui doivent réaliser les ouvrages.
Plusieurs parlementaires se sont intéressés aux critères de choix des communes bénéficiaires de ces projets dont la plupart sont déjà pris en compte par le PGUD I et II financés par la Banque mondiale. A cette préoccupation, le ministre en charge de l’Assainissement, Christian Sossouhounto a expliqué que les raisons sont simples. Le PAUAD a encore pris en compte certaines de ces communes dans une vision de renforcement des acquis de ces deux grands projets.
A en croire le ministre, l’objectif à terme est d'étendre le projet aux autres communes qui jusque-là n’ont encore accueilli de travaux d’assainissement.
Il a assuré les députés que toutes leurs recommandations seront prises en compte dans la mise en œuvre du projet.