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Assemblée nationale: L’opposition, d’accord ! Mais l’exclusion continue

Publié le jeudi 26 janvier 2023  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Le siège de l`Assemblée nationale du Bénin
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N’eût été l’accidentelle et exceptionnelle 8ème législature (2019-2023) que le Bénin a tristement connu, avec en amont une élection organisée sur fond d’exclusion de l’opposition, l’entrée, aujourd’hui, de cette opposition au Parlement ne serait pas une information après plus de trois décennies de pratiques démocratiques au Bénin. Ce serait plutôt dans l’ordre normal des choses. Malheureusement, la question de la présence de l’opposition à l’Hémicycle est devenue une préoccupation majeure voire une priorité cachant ainsi d’autres formes d’exclusion pourtant non moins préoccupantes. Le Parlement ou l’Assemblée nationale, faut-il le souligner, c’est la représentation nationale. Les députés qui y siègent sont l’émanation du peuple : lettrés ou non lettrés, diplômés ou non. Mais s’il faut faire le point des législatures qui se sont succédées, les parlementaires qui se sont bien illustrés en portant des lois, en contribuant qualitativement aux débats avant vote de certaines lois, ayant participé efficacement au contrôle de l’action gouvernementale, ce sont ceux lettrés, diplômés ou en gros ceux qui ont été à l’école. Pourtant, ceux et celles qui n’ont jamais mis pieds à l’école ne sont pas moins intelligents, moins personnes ressources dans leurs domaines respectifs. En un mot, ils ne sont pas moins concernés par le débat politique ou les sujets relatifs au développement de leur pays. Il se fait malheureusement qu’à cause de la langue française qui est la langue de travail, cette catégorie d’acteurs est exclue. D’autres, craignant la stigmatisation ou le qu’en dira-t-on, préfèrent se rétracter ou se recroquevillent dans leur coin durant la législature (4 ans), exceptionnellement 3 ans pour la neuvième qui sera installée le 12 février 2023. Ne dit-on pas qu’être analphabète ne veut pas dire qu’on est bête ? De tout ce qui précède, n’urge-t-il pas de penser à cette catégorie de représentants du peuple que connaît le Parlement béninois à chaque renouvellement ? C’est une question de justice sociale. Pour une Assemblée nationale véritablement inclusive, l’Etat béninois, comme cela se passe à des réunions sous régionales ou internationales, doit prendre ses responsabilités en mettant déjà en place le dispositif de traduction de la langue française dans les diverses langues nationales parlées par les députés concernés, et vice et versa. Ce faisant, ce sont des start-up, des développeurs d’application ou des interprètes et traducteurs dans les langues nationales ou des centres d’alphabétisation qui s’en porteraient aussi bien. Ainsi, le député, qui ne comprend pas forcément la langue de Molière, pourra poser des questions, poser les préoccupations de ses mandants, interpeller le gouvernement sur des sujets brûlants de l’actualité dans sa langue maternelle sans aucune honte.

N’eût été l’accidentelle et exceptionnelle 8ème législature (2019-2023) que le Bénin a tristement connu, avec en amont une élection organisée sur fond d’exclusion de l’opposition, l’entrée, aujourd’hui, de cette opposition au Parlement ne serait pas une information après plus de trois décennies de pratiques démocratiques au Bénin. Ce serait plutôt dans l’ordre normal des choses. Malheureusement, la question de la présence de l’opposition à l’Hémicycle est devenue une préoccupation majeure voire une priorité cachant ainsi d’autres formes d’exclusion pourtant non moins préoccupantes. Le Parlement ou l’Assemblée nationale, faut-il le souligner, c’est la représentation nationale. Les députés qui y siègent sont l’émanation du peuple : lettrés ou non lettrés, diplômés ou non. Mais s’il faut faire le point des législatures qui se sont succédées, les parlementaires qui se sont bien illustrés en portant des lois, en contribuant qualitativement aux débats avant vote de certaines lois, ayant participé efficacement au contrôle de l’action gouvernementale, ce sont ceux lettrés, diplômés ou en gros ceux qui ont été à l’école. Pourtant, ceux et celles qui n’ont jamais mis pieds à l’école ne sont pas moins intelligents, moins personnes ressources dans leurs domaines respectifs. En un mot, ils ne sont pas moins concernés par le débat politique ou les sujets relatifs au développement de leur pays. Il se fait malheureusement qu’à cause de la langue française qui est la langue de travail, cette catégorie d’acteurs est exclue. D’autres, craignant la stigmatisation ou le qu’en dira-t-on, préfèrent se rétracter ou se recroquevillent dans leur coin durant la législature (4 ans), exceptionnellement 3 ans pour la neuvième qui sera installée le 12 février 2023. Ne dit-on pas qu’être analphabète ne veut pas dire qu’on est bête ? De tout ce qui précède, n’urge-t-il pas de penser à cette catégorie de représentants du peuple que connaît le Parlement béninois à chaque renouvellement ? C’est une question de justice sociale. Pour une Assemblée nationale véritablement inclusive, l’Etat béninois, comme cela se passe à des réunions sous régionales ou internationales, doit prendre ses responsabilités en mettant déjà en place le dispositif de traduction de la langue française dans les diverses langues nationales parlées par les députés concernés, et vice et versa. Ce faisant, ce sont des start-up, des développeurs d’application ou des interprètes et traducteurs dans les langues nationales ou des centres d’alphabétisation qui s’en porteraient aussi bien. Ainsi, le député, qui ne comprend pas forcément la langue de Molière, pourra poser des questions, poser les préoccupations de ses mandants, interpeller le gouvernement sur des sujets brûlants de l’actualité dans sa langue maternelle sans aucune honte.



JB
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