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Sommet de Dakar sur l’alimentation: Vers des actions concrètes pour une souveraineté alimentaire

Publié le lundi 30 janvier 2023  |  Matin libre
Gaston
© aCotonou.com par DR
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche
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Le Bénin a pris part aux travaux du Sommet sur l’alimentation qui s’est déroulé au Sénégal du 25 au 27 janvier 2023. Une rencontre qui vise à transformer les efforts de plaidoyer en actions concrètes…
« Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience » tel est le thème dudit sommet. Si de plus en plus de pays africains parviennent à une certaine autosuffisance en matière de cultures agricoles dans des délais plus courts, ces évolutions jettent les bases et apportent la preuve que l’Afrique peut atteindre les Objectifs de Faim Zéro des Nations unies. Un objectif nécessitant des investissements importants. Trois jours durant, les participants à ce sommet ont débattu des pistes de solutions pour relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. Soulignons que le Sommet vise à réunir des gouvernements, des dirigeants du secteur privé, des représentants d’organisations multilatérales et d’Ong, ainsi que des scientifiques et des chercheurs afin d’explorer les moyens de relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique et de renforcer la résilience du continent face aux chocs futurs. Le Sommet Dakar 2 fait suite à la première édition qui s’est tenue en 2015. Les travaux se sont déroulés en des tables rondes présentielles, des sessions plénières de haut niveau et des sessions sur le « Pacte pour la fourniture de produits alimentaires et agricoles ». Le Bénin y a été représenté par son ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui qui n’a pas manqué de plaider en faveur de la « Destination Bénin » en vue de combler le gap de financement du Programme d’actions du Gouvernement, en son volet agriculture. Notons que la Déclaration adoptée au terme du Sommet a salué « les intentions à hauteur de 10 milliards de dollars par le Groupe de la BAD et 20 milliards de dollars supplémentaires par plusieurs autres partenaires pour soutenir la transformation du secteur agricole en Afrique à travers la mise en œuvre des compacts nationaux pour l’alimentation et l’agriculture ». Dans sa présentation, le ministre béninois a rappelé les réformes et les investissements structurants entrepris par le gouvernement depuis 2016 dans le secteur agricole ainsi que les résultats obtenus, en l’occurrence, les performances enregistrées au niveau de l’ensemble des filières agricoles. « Il a par ailleurs insisté sur les conséquences des différents chocs exogènes (Covid-19, guerre russo-ukrainienne, insécurité au sahel) sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans son pays. Ainsi, en dépit des efforts du Gouvernement, a-t-il souligné, 26 % des ménages sont en insécurité alimentaire dont 1,9 % en insécurité sévère ; les taux de couverture des besoins de la population en viande (toutes espèces confondues), en œuf, lait et dérivés sont respectivement de 42,60 % ; 37,51 % et 14,75 % en 2021 » informe le site officiel du gouvernement. Selon l’autorité ministérielle, le Bénin ambitionne, d’ici 2026, la production supplémentaire de 400 000 tonnes de maïs, 1,5 millions de tonnes de manioc; 300 000 tonnes de produits maraichers; 150 000 tonnes de viande toutes espèces confondues et 5 000 tonnes de poisson. Pour y parvenir, le Ministre béninois a cité la réalisation des aménagements hydroagricoles à la maitrise totale de l’eau; la réalisation des aménagements aquacoles; l’utilisation des semences certifiées et climato-intelligentes de bonne qualité par les producteurs; la sédentarisation de l’élevage des gros ruminants; la mise en place des engrais et autres intrants végétaux, animaux et halieutiques; l’utilisation de matériels et équipements modernes de production et de transformation; la facilitation de l’accès aux innovations technologiques. « La mise en œuvre effective de ces actions nécessite environ 386 milliards FCFA dont 86 milliards déjà mobilisés. Il ressort donc un gap de financement de 300 milliards FCFA (491 millions USD). J’invite donc les PTFs et le secteur privé à saisir les opportunités d’investissements au Bénin», a conclu le ministre.

A.B
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