Réduction des dimensions des bandes de la zone frontalière en République du Bénin : Le gouvernement soulage les populations en manque de terres arables et de pâturage
Les populations des zones frontalières du Bénin peuvent pousser un ouf de soulagement. Leurs cris de cœurs sont entendus. Elles seront soulagées des nombreux problèmes de manque de terre pour leurs activités agro-pastorales. Ces populations vivent essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse. Mais elles sont confrontées à une raréfaction de l’espace vitale pour assurer leur quotidien du fait de la délimitation d’une zone frontalière déclarée d’utilité publique qui ne peut être exploitée. La situation engendre régulièrement
des litiges entre familles d’agriculteurs d’une part et entre agriculteurs
et éleveurs peulh d’autre part. Le gouvernement a donc décidé de se pencher sur cette préoccupation vitale des milliers de citoyens de ces zones du Bénin.
Ainsi le conseil des ministres de ce mercredi 25 janvier 2023 a décidé de procéder à la réduction des largeurs desdites bandes en tenant compte des spécificités des communes frontalières. Selon les dispositions réglementaires, en l’occurrence le code foncier et domanial, « il a été établi le long des frontières du Bénin avec ses pays limitrophes, une portion de terre contiguë à la ligne frontière, appelée zone frontalière et subdivisée en deux bandes successives. La première, la bande de haute sécurité, couvre une largeur de 200 m et la seconde, d’une largeur de 2000 m, est dite bande de sécurité frontalière. Toute cette zone frontalière est déclarée d’utilité publique ». Le gouvernement tenant compte de la réalité sur le terrain dans les 36 communes frontalières et au regard des données objectives liées à la forte concentration humaine, à l’existence de sépultures dans des maisons, de lieux sacrés, au risque de disparition des villages/quartiers de ville entiers, ou encore à l’existence des activités économiques bien établies, a pris cette décision pour soulager les populations.
Ange M’poli M’TOAMA