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Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin, Nigeria: Quand voyager devient un stress permanent

Publié le mardi 31 janvier 2023  |  Matin libre
Drame
© Autre presse par dr
Drame à Dassa-Zoumè: le bus Baobab express complètement consumé
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Tout le Bénin est en émoi après le drame survenu à Dassa, dimanche 29 janvier dernier. Déjà plus de 20 morts sont dénombrés. Hier encore, des morts sont annoncés dans le rang des personnes en soins intensifs.



A l’instar d’autres pays de la sous-région, le Bénin a connu, dimanche 29 janvier 2023, un grave accident de la route. Un bus, qui a quitté Parakou pour Cotonou, est entré en collision avec un camion au niveau de SOS Village d’enfants à Dassa-Zoumè. De la quarantaine de personnes à bord, plus de 20 ont péri dans les flammes. Le reste des passagers, brûlés pour la plupart au 3e degré, sont en soins intensifs au Cnhu et au centre de santé de Calavi. Dans la journée d’hier, lundi 30 janvier 2023, deux décès sont annoncés dans le lot des personnes en soins intensifs. La douleur que vivent les familles des victimes et le peuple béninois rappelle les drames vécus par les pays de la sous-région, dans des conditions similaires.

En effet, il y a une semaine, au Nigéria, deux accidents de la route distincts, impliquant des camions dans le sud, ont fait 20 morts, dont des enfants et de nombreuses victimes brûlées au point de ne plus être reconnaissables. Au Sénégal, 20 personnes sont tuées dans un accident de circulation, lundi 16 janvier 2023, une semaine après un autre accident de la route qui a fait 40 morts. A Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), le 5 janvier 2023, un accident entre deux cars de transport fait 90 victimes, dont plusieurs cas de décès.

Bien qu’il n’y ait nulle part accident zéro sur les routes, la récurrence de ces cas d’accidents est la conséquence d’un ensemble de dysfonctionnements auxquels, les gouvernements devraient parer au plus pressé. Pour vaincre le mal de l’insécurité routière qui rend frileux tout voyageur par les temps qui courent, le gouvernement devra prendre des mesures pour réguler l’excès de vitesse sur les voies inter-Etats. Il suffit de poser un tachographe sur les bus de transport en commun qui font une longue distance pour savoir, en temps et en heure, la vitesse à laquelle roulent les conducteurs de ces bus. L’Etat doit aussi veiller à l’état de certains véhicules. Il n’est pas rare de voir des bus aux pneus usés, et qui n’ont pas leur visite technique à jour. Qu’en est-il des voies qui sont restreintes, dégradées et non éclairées ?

La promptitude des sapeurs-pompiers en cause

La promptitude des sapeurs-pompiers est l’autre défi que doit relever le gouvernement. Le drame de Dassa a mis au grand jour le manque de réaction prompte des sapeurs-pompiers. Chose que beaucoup de personnes dénonçaient depuis toujours sans être entendues. Pourquoi est-ce que le poste éloigné des sapeurs-pompiers de Dassa est inopérationnel ? Ce sont les sapeurs-pompiers de Savalou qui sont venus au secours des victimes. Il leur a fallu plus d’une heure de trajet. Ce qui est trop long pour une urgence. Même en plein cœur de la ville de Cotonou, il n’est pas rare que les secours arrivent après plus d’une heure. Si ce n’est pas l’indisponibilité de l’eau dans la citerne, c’est le véhicule qui ne démarre pas vite. Les soldats du feu ont un besoin crucial de matériels adéquats pour sauver des vies. Aussi, les postes avancés doivent-ils être multipliés, équipés, de sorte à ce qu’ils soient prompts à réagir.

Quant à la prise en charge sanitaire, pourquoi faudra-t-il que les blessés soient évacués sur Cotonou avant d’avoir des soins adéquats ? pourquoi il a fallu référer les brûlés à Cotonou et Calavi, alors qu’il y a des centres de santé départementaux ? Le temps mis pour regagner Cotonou seul suffit pour que des gens rendent l’âme dans le lot. Le développement est illégalement réparti. Tout se concentre dans la capitale.

Des drames : les réactions après coup, émotion, puis après ?

Depuis dimanche, l’indignation est totale. Le gouvernement a installé une cellule de crise. Des ministres sont allés constater sur le terrain ce qui s’est passé. Tout est mis en place pour donner la bonne information aux parents des victimes. Des messages de condoléances sont publiés par les acteurs politiques, qu’ils soient de la mouvance ou de l’opposition. Des mesures seraient en train d’être prises pour éviter à l’avenir des tragédies du genre. Mais l’inquiétude, ces genres de réactions ne s’inscrivent pas souvent dans la durée. Dès que survient un drame du genre, on condamne, on s’indigne, le gouvernement prend certaines mesures. Mais très vite, cela s’oublie et on replonge dans le quotidien jusqu’à ce que survienne un autre drame.



M.M
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