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Après le drame de Dassa et une série d’accidents de circulation : Décréter la fin du laxisme et de l’incivisme sur nos axes routiers

Publié le mercredi 1 fevrier 2023  |  Fraternité
Drame
© Autre presse par dr
Drame à Dassa-Zoumè: le bus Baobab express complètement consumé
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Leur mort ne doit pas être vaine et nul ne doit ignorer que les compassions à elles seules ne suffiront pas à éviter que ce genre de drame ne se reproduise plus jamais au Bénin. D’ailleurs, en cette fin du mois de janvier, les Béninois ont eu droit à une série d’accidents mortels sur nos différents axes routiers. De Dassa en passant par Aplahoué, sans doute, entre l’imprudence des conducteurs, les défauts liés au matériel roulant ou encore, l’exiguïté des voies, il y a un hic qui est à la base des récurrents dégâts enregistrés sur nos routes. Admettons qu’en ce qui concerne les axes routiers, il n’est pas évident de tout refaire et de tout parfaire en un claquement de doigts. Cependant, il est bien possible de corriger les comportements des usagers de la route et de finir une fois pour de bon, avec le laxisme autour des cercueils roulants qui passent au nez et à la barbe des personnes sensées les éjecter de la circulation mais qui malheureusement, restent sans réaction.
Du moins, après des cas d’accidents décriés à cause de la vétusté des véhicules, il est légitime de se poser des questions sur la pertinence des visites techniques. Visiblement, à ce niveau, ça ferme un peu trop les yeux sinon, il est plus que certain qu’un bon nombre de matériels roulants auraient déjà rejoint les casses ou autres centres de collecte de ferrailles. Mais hélas ! Après trois jours de rigueur des services des visites techniques souvent aux lendemains des drames à l’image de ceux de Dassa, le naturel ne tarde pas trop longtemps avant de revenir au galop. Tout simplement pour signifier qu’avec certains véhicules en circulation, il serait difficile de décerner un satisfecit à tout ce qui entoure la validation des visites techniques.
D’où, la nécessité au ministère des transports et à celui de la sécurité publique de se donner la main en vue d’assainir la circulation. Déjà, nos routes ne sont pas aussi larges que les ambitieux et ceux qui aiment construire en faisant des projections sur l’avenir l’auraient voulu. Et si avec ça, il y a des voitures et autres camions rivalisant d’âge avec leurs vieux conducteurs qui viennent disputer la chaussée aux nouveaux moteurs, il y a de quoi que l’obscurité viennent éclipser la lumière.

Ces autres facteurs à combattre
En somme, seuls les oiseaux de mêmes plumages volent ensemble ou encore une tomate pourrie dans un panier et le risque est grand que toutes les autres tomates pourrissent plus vite que prévu. C’est dire qu’après le drame de Dassa et les autres accidents qui s’en sont suivies, il y a plein d’abcès à crever en particulier, celui relatif à la qualité du matériel roulant en circulation au Bénin. Il est bien vrai que les gouvernants ont mis en place une politique d’encouragement de l’achat des véhicules neufs mais, entre vouloir et pouvoir, il y a un fossé. Il n’empêche qu’une campagne de salubrité des véhicules roulants devrait faire un bien fou aux usagers de la route. Enfin, tout en pleurant, il est impérieux de voir où le bât blesse afin d’être en droit de dire : « plus jamais ça ».
En dehors de la qualité des véhicules, il est à souligner qu’il y a, par ailleurs, sur nos axes routiers l’imprudence des chauffeurs qui n’arrange rien aux cas d’accident déplorés. Car, s’il est dit que la prudence est mère de sûreté, il est inconcevable qu’avec des routes exiguës, l’excès de vitesse et les dépassements à l’emporte-pièce soient le jeu favori de certains conducteurs. Là encore, les agents de sécurité doivent agir en amont et ceci, dans l’intérêt des usagers de la route. Seulement, quand on sait que la sagesse commence avec la peur du gendarme et que les radars et les alcotests manquent à l’appel sur les routes de grands trafics pour contraindre à la prudence et à un état sain avant de prendre le volant, il n’est pas surprenant que les chauffeurs ne soient pas toujours dans les meilleures dispositions pour conduire et en arrivent à abuser de ces vitesses qui s’avèrent fatales. C’est pourquoi, à l’état actuel de la circulation au Bénin et de tout ce qui l’entoure, il est indispensable qu’après tous les drames de ce début d’année, toutes les compétences en matière de normes techniques et sociologiques se mettent à contribution pour arrêter définitivement la saignée sur nos routes. Avec plus de rigueur et un suivi à toute épreuve, le mal ne résistera pas. C’est une certitude.
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