Réuni en Conseil des ministres, mercredi 1er février 2023, le gouvernement a fait un compte-rendu de l’accident mortel de circulation survenu à Dassa-Zoumè, dimanche 29 janvier 2023. On a désormais une idée de la version du gouvernement sur les circonstances du drame et les mesures d’urgence prises pour limiter la survenue de pareils accidents sur les axes routiers. Seulement, aucun mot sur la présence ou non d’une caserne de sapeurs-pompiers, non loin du drame.
Y-a-t-il oui ou non une caserne de sapeurs-pompiers à Dassa ? Si oui, pourquoi, il a fallu faire recours aux sapeurs-pompiers de Savalou ? Juste après le drame qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes, des informations font état de la présence d’un poste de sapeurs-pompiers non loin de l’endroit où le bus a pris feu. Des Béninois se demandent alors pourquoi il a fallu attendre que viennent les sapeurs-pompiers de Savalou, ville située à 34 km, de Dassa. On attendait alors que la question soit vidée, lors du point fait par le gouvernement sur les circonstances et les facteurs aggravants du drame du 29 janvier. Alors que l’heure était à situer les responsabilités, le gouvernement a semblé éviter la question de la présence ou non des sapeurs-pompiers à Dassa. Est-il vrai que la caserne en question existe bel et bien mais manque du minimum pour assurer la fonction à elle dévolue, celle de sauver des vies ? Car, nul doute que si ce poste avancé de sapeurs-pompiers était opérationnel, leur prompte réaction allait limiter les dégâts. Mais au lieu de ça, c’est Savalou qui a été appelé à intervenir. Or, la distance Savalou-Dassa ne milite pas en faveur d’une prompte réaction. Cette situation fait sans doute partie des facteurs aggravants et la responsabilité ne peut qu’être imputée à ceux qui ont en charge l’action publique. Il faut que toutes les responsabilités soient situées et que des actions urgentes soient menées pour éviter à l’avenir que des personnes en détresse périssent faute d’intervention rapide des soldats du feu.