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En prélude à leur installation: Les 109 nouveaux députés reçoivent leurs attributs de fonction

Publié le mercredi 8 fevrier 2023  |  La Nation
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Les députés béninois au parlement
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Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

Le Parlement béninois accueillera dans les prochains jours, soit le dimanche 12 février 2023, les 109 députés de la 9e législature, pour un mandat de transition de 3 ans, qui débouchera sur l’organisation des élections générales en 2026, conformément à la révision constitutionnelle de 2019.

Pour les trois prochaines années, l’animation de la vie politique sera singulière au Bénin. De l’installation d’un parlement hautement politique, avec des députés déjà aguerris à la pratique parlementaire, à la préparation des prochaines joutes électorales, les signaux sont au vert. Les réformes issues de la révision constitutionnelle de novembre 2019 seront parachevées par l’organisation des élections générales en 2026, avec un alignement des mandats, pour une durée de 5 ans. Les dernières législatives servent donc de transition à ce changement de cap, une première depuis l’avènement du renouveau démocratique, et les acteurs ont pris la mesure de l’enjeu. Déjà sur les réseaux sociaux, le débat sur le parrainage pour la présidentielle de 2026 fait rage et chacun y met du sien pour tirer le drap de son côté, alors même que l’opinion publique est dans l’attente de l’installation de la 9e législature. Au niveau des états-majors des partis, contrairement à la pratique, des formations sont rapidement organisées à l’endroit des nouveaux élus sur les pratiques parlementaires. Qu’est-ce qui presse ? L’on est bien tenté de poser cette question au regard de tous ces soins qui entourent les prochains parlementaires, et de ces débats anticipés sur la prochaine présidentielle qui, du point de vue calendaire, n’est pas si proche. En réalité, pour les états-majors, l’agenda politique est trop serré, et presque tout semble reposer sur la 9e législature qui nourrit beaucoup d’espoir notamment avec le retour de l’opposition au parlement.
« Les nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des députés entrent en vigueur à l’occasion des élections législatives de 2023. En vue de l’organisation des élections générales en 2026, le mandat des députés élus en 2023 a pour terme, la date d’entrée en fonction des députés élus en 2026 à 00 H », retient-on de la lecture combinée des articles 157-2 et 157-3 de la loi 2019 portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990. L’article 153-1 précise qu’à titre d’élections générales, sont organisées dans une même année électorale, les élections législatives et communales simultanément, puis l’élection du président de la République. Raté ce virage, c’est parti pour cinq années, sans scrutin. Aucun acteur politique sérieux et ambitieux ne devrait prendre à la légère une telle échéance, qui bien évidemment nécessite une préparation lointaine. D’où le branle-bas naissant, juste au lendemain des législatives du 8 janvier dernier. Certes, l’Assemblée nationale est définie par principe comme un haut de la politique, mais l’enjeu en rajoute pour la 9e législature. Compromis et compromission, ruse et rage, seront des alliés de ces acteurs qui joueront toutes leurs cartes. Il ne serait pas exagéré d’affirmer que c’est au cours de cette mandature que se dessineront les ambitions pour la succession de Patrice Talon. Les députés de la 9e législature sont appelés à parrainer les candidatures pour cette échéance.
La prédominance du débat politique, les jours à venir, au sein de l’hémicycle est inévitable, et risquerait même si les animateurs n’y prennent garde, d’être préjudiciable au fonctionnement et à l’image de l’institution. Les attributions essentielles, non pas élémentaires, d’un parlementaire sont prédéfinies et le Béninois lambda s’attend plus que par le passé à une représentativité digne du nom. La politique d’accord, mais l’intérêt général d’abord. Il serait à l’actif des prochains locataires de l’hémicycle qu’en dépit de la prédominance du débat politique qui s’annonce aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parlement, qu’une production législative de qualité, voire de développement, et qui tienne compte des aspirations profondes des mandants soit mis en avant. De toute évidence, à l’heure du bilan, le peuple saura faire son choix.
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