Deux nouveaux incendies ont secoué les villes d’Abomey-Calavi et Cotonou ce jeudi 09 février 2023. Une Moto et une voiture sont complétement calcinées dans la ville dortoir alors que le bus des étudiants a évité de justesse le même sort grâce à l’intervention de la population et des forces de l’ordre. Ces nouvelles fumées envolées sur les routes entretiennent une grande psychose au sein de la population.
Le drame de Dassa semble lancer une saison dramatique au Bénin. Au lendemain de ce dimanche 29 janvier endeuillé, les feux de route ont été signalés un peu partout dans le pays. Une maison à Godomey, un entrepôt de l’essence de contrebande à Savè, et d’autres cas non négligeables. Deux nouveaux incendies ont eu lieu ce jeudi et cela doit attirer l’attention sur cette spirale qui devient inquiétante. Dans le premier cas d’incendie, c’est un scénario qui rappelle ce qui s’est passé à Dassa. Cette fois-ci, c’est moins dramatique. Une moto vespa transportant de l’essence frelatée communément appelée ‘’kpayo’’ a pris feu en pleine circulation juste après la rue du commissariat central de Calavi en allant au carrefour Arconville, Dans son expansion, le feu a enflammé une voiture stationnée non loin. Le conducteur de la moto a pris la fuite. Heureusement, le propriétaire du véhicule était hors de son véhicule. Grace à la promptitude de la population, le feu a vite été maîtrisé. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Mais les deux moyens roulants sont irrécupérables. A 21 km de là, un autre incendie a eu lieu dans la même journée. Un bus universitaire transportant les étudiants a pris feu au niveau de la station Lègba non loin du marché Dantokpa. Une panique s’est emparée des étudiants étant toujours sous le choc du triste événement de Dassa-Zoumé. Ils ont vite vidé le bus afin de sauver leur vie avant l’intervention de la population et des forces de l’ordre.
Les mêmes faits qui s’enchainent sauf qu’il n’y a plus eu mort d’hommes. Mais faut-il attendre ce sinistre avant de tirer la sonnette d’alarme ? Le cas de Dassa a mis tout un pays dans l’émoi. Une vingtaine de personnes sont passées de vie à trépas dans un grand feu. Tout le monde en a parlé. Le gouvernement a pris des mesures urgentes pour prendre en charge les blessés. Cette réaction prompte est salutaire mais il sera plus louable que les autorités se penchent sur ces incendies qui se multiplient depuis quelques jours en vue d’envisager des mesures préventives. Cela pourra éviter d’autres pertes en vies humaines dans ces conditions dramatiques. La journée d’hier aurait pu être endeuillée pour des parents d’étudiants et pour toute la vie n’eût été la providence divine. On ne va pas toujours compter sur le ciel pour épargner des vies, il faut prendre déjà le taureau par les cornes. Les autorités peuvent déjà interdire la circulation des véhicules avec du liquide inflammable dans des conditions non réglementaires. Ces cas d’incendies dus au transport de l’essence frelatée sont récurrents et il est temps de siffler la fin de la pagaille