Le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion sociale à la prévention de l’Extrémisme Violent et à la lutte contre les conflits liés à la Transhumance a été lancé le Vendredi 17 février 2023 dans la salle de conférence de la Mairie de Parakou. La cérémonie de lancement a été conduite par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique Alassane SEIDOU en collaboration avec le Représentant Résident du PNUD Aouale MOHAMED ABCHIR et le représentant de l’Ambassade des Pays-Bas Antonie DE KEMP. L’Etat renforce ainsi sa ligne de défense contre le terrorisme en contribuant à la cohésion sociale et à la paix.
C’est parti pour l’opérationnalisation du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion sociale à la prévention de l’Extrémisme Violent et à la lutte contre les conflits liés à la Transhumance. Il a été dévoilé au grand public à l’occasion de son lancement le vendredi 17 février dernier à Parakou. Le projet a été initié et conçu par le gouvernement avec l’appui du PNUD pour éduquer et sensibiliser les populations des zones à risque à la cohésion sociale et à la paix. Il va permettre de réduire la vulnérabilité de ces populations à l’extrémisme violent en essayant de palier la faible présence de l’Etat du fait de l’absence de certaines infrastructures dans certaines zones, en réduisant le sentiment qu’ont les populations de ne pas être béninoises, en réglant les conflits liés au foncier et aux ressources naturelles de façon générale et les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Ce sont des situations ajoutées à la situation de pauvreté du pays dont profitent les djihadistes pour se présenter devant ces populations comme leurs sauveurs. « Face à tous ces défis sociaux et sécuritaires, le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, Monsieur Patrice TALON a pris la mesure de la situation et a opté pour une approche holistique dans la gestion de cette situation. En effet, guidé par sa détermination à construire une société plus juste, plus unie, plus forte, où tous les citoyens vivent en paix et en sécurité, le gouvernement du Bénin avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) travaille à se doter d’un plan stratégique de prévention de l’extrémisme violent. Il s’agit d’un important document de programmation et de structuration, une vraie boussole dans la mise en œuvre des interventions de l’Etat dans ce domaine. Plusieurs projets seront conduits pour opérationnaliser ce plan stratégique. C’est le cas du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance. Sa mise en œuvre contribuera entre autres à faire prendre conscience aux communautés à la base de la nécessité pour elles de travailler à consolider la cohésion sociale et à éviter d’exacerber les conflits latents parfois habilement entretenus par des groupes terroristes. Ce projet visera également à renforcer les mécanismes de dialogue et de compréhension entre les différentes communautés, en particulier les agriculteurs et les éleveurs. Ces deux communautés étant souvent confrontées à des conflits liés à la transhumance et à la gestion des ressources naturelles », a déclaré le Ministre Alassane SEIDOU.
Le projet qui couvre la période de 2023 à 2025 s’appuie sur trois piliers à savoir la cohésion sociale et la prévention de l’extrémisme violent ; le renforcement des mécanismes de gouvernance qui existent dans le pays mais en lien direct avec l’extrémisme violent et la lutte contre la transhumance. Il concerne les quatre départements du nord Bénin à savoir l’Alibori, l’Atacora, le Borgou et la Donga. 16 communes ciblées à titre indicatif, mais une étude de démarrage sera lancée sous peu et permettra de retenir définitivement les communes qui seront les vrais bénéficiaires de ce projet. Le coût total du projet est de 3.062.020 dollars.