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Augmentation du prix du pain au Bénin: désapprobation du gouvernement

Publié le vendredi 24 fevrier 2023  |  lanouvelletribune.info
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© Autre presse par DR
Commerce du pain dans le Mono-Couffo Les prix officiels maintenus
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« Le prix du pain au Bénin est fixé par voie règlementaire. Quand on prend l’arrêté, la cession à la boulangerie a été prévue à 112 FCfa et la cession au consommateur à 125 FCfa. »

À travers un communiqué, la ministre béninoise de l’industrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouman a désapprouvé l’augmentation du prix du pain constatée par les populations depuis quelques jours. Elle rappelle que les boulangers n'ont aucune raison de gonfler le prix car l'État n'a pas manqué de subventionner la farine de blé. En effet, les dispositions de l’arrêté 2008 n°0052/Mic/Dc/Dgci/Dpci portant fixation des poids et prix du pain en République du Bénin fixent le prix du pain en gros à 112 Fcfa et à 125 Fcfa au consommateur final.

Dans son communiqué, la ministre de l’Industrie et du commerce, Shadiya Assouman a annoncé que des équipes de son département ministériel sont déployées dans toutes les villes pour faire respecter le prix règlementaire. « Le prix du pain au Bénin est fixé par voie règlementaire. Quand on prend l’arrêté, la cession à la boulangerie a été prévue à 112 FCfa et la cession au consommateur à 125 FCfa. C’est cela depuis 2008. L’esprit de cet arrêté, c’est 112 FCfa de cession au distributeur autour de la boulangerie. Donc, dans l’esprit de l’arrêté, il y avait un zonage par rapport à la cession aux distributeurs qui vont céder le prix à 125 FCfa au consommateur », a notifié Shadiya Alimatou Assouman.

Cependant, les boulangers se font de la concurrence déloyale. Ainsi, certains font une majoration sur le prix aux distributrices et cèdent le pain à 90 francs cfa, voire 80, au lieu de céder le pain à 112 FCfa conformément à l’arrêté. « C’est un contrat qui est régi par un accord tacite entre ces femmes distributrices et les boulangers. Donc, dans ce contrat, l’Etat n’intervient pas puisqu’il a déjà réglementé la distribution du pain à 112 FCfa la cession et 125 FCfa au consommateur », a précisé la ministre. Les boulangers ont rompu ce contrat qu'ils ont établi avec leurs distributrices sans l'intervention de l'Etat, ceci sans leur fournir les explications nécessaires.

La ministre les invite alors au dialogue avec ces femmes pour revoir les termes de ce contrat qu’ils ont eux-mêmes mis en place avec elles.
« Pour ce qui est du gouvernement, il est hors de question que le prix au consommateur soit au-delà de 125 FCfa puisqu’il y a une subvention aujourd’hui dans la chaîne de production. La farine de blé étant subventionnée, il faut que le pain reste à 125 FCfa. Cette subvention est encore là. Le prix du pain reste à 125 FCfa, pas un franc de plus et les équipes du ministère de l’Industrie et du commerce sont déployées au niveau de toutes les villes pour faire respecter ce prix. Effectivement, il y a eu une réorganisation en interne de ce secteur à travers leurs différentes faitières qui a fait qu’ils ont réorganisé, mais en concédant une partie de leur marge. Mais ils ne peuvent pas unilatéralement dire je reprends ma marge. Effectivement, il faut un dialogue avec toutes ces chaînes », a déclaré la ministre de l’industrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouman.
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