Entente entre ex-UP et ex-PRD au sein de l’UPR après les législatives de 2023 : Un héritage lourd à porter

Publié le mercredi 1 mars 2023 | Fraternité

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Malaise au parti politique à l’Union Progressiste le Renouveau UPR dans l’Ouémé

Malaise à l’Union Progressiste le Renouveau dans l’Ouémé avec des menaces de démission des militants du parti vers l’opposition. Ceci, sous prétexte que les responsables du parti avec en tête le président Joseph Djogbénou feraient la part belle aux cadres du PRD en positionnant l’un d’eux dans le bureau de l’Assemblée nationale et la promotion d’un autre au sein d’une Commission permanente de la même institution au détriment des cadres de l’UP du département de l’Ouémé. A y voir de près, il y a manifestement des divergences autour de l’offre politique portée par le président Joseph Djogbénou aux responsables du PRD le 6 août 2022 qui était de fusionner son parti l’Union Progressiste (UP) avec le Parti du renouveau démocratique (PRD), plus vieux parti politique de l’ère du renouveau démocratique. La mauvaise compréhension vient de ce que certains pensaient que le PRD devait se satisfaire de venir grossir les rangs de l’UP. L’initiative avait réjoui plus d’un allant jusqu’à susciter l’adhésion d’autres formations et personnalités politiques à l’Union Progressiste le Renouveau dès sa naissance. Que cache donc le supposé remue-ménage dans la famille UP le Renouveau dans l’Ouémé ?

La promotion des cadres du PRD : pas un hasard !
Que l’on ne s’y trompe guère. La question de la promotion des cadres du PRD au sein de l’Union Progressiste le Renouveau ne devrait en principe poser aucun problème. Elle résulte du bon sens. Même si ce parti émane de la fusion de deux partis politiques, les ambitions de ceux qui le composent resteront longtemps les mêmes que quand ils militaient dans leur parti originel. En effet, conquérir le pouvoir et l’exercer est la vocation de toute formation politique. Il n’est donc un secret pour personne que pendant longtemps, ceux-là qu’on appelle aujourd’hui les ex-PRD ont poursuivi cet objectif. Leur leader charismatique, Me Adrien Houngbédji, trois fois Président de l’Assemblé Nationale, a participé à 5 élections présidentielles et a réussi deux fois à occuper le second rang après le premier tour de scrutins présidentiels. Aussi, comment les militantes et militants d’un parti politique qui a connu diverses fortunes avec entre 11 et 19 députés sur 63 ou 83 régulièrement élus à l’Assemblée nationale, des Maires et conseillers majoritaires dans 7 communes ne vont-ils pas rêver de gagner ensemble ?

Les démons de la division à l’affût
Par le passé, le PRD a démontré une certaine assise dans plusieurs régions du Bénin au point où certaines sont considérées jusqu’à présent comme ses fiefs, fiefs consolidés au fur et à mesure de ses multiples participations à des élections inclusives. La mobilisation de ses militantes et militants, leur participation à une quinzaine de campagnes électorales et d’élections inclusives, soit 34 années d’expérience de terrain, ne constituent pas une simple vue de l’esprit, mais une réalité indéniable. Il revient donc aux responsables de ce qui est aujourd’hui considéré comme le plus grand parti politique au Benin, en l’occurrence l’Union Progressiste le Renouveau d’œuvrer pour que tout le monde comprenne le sens de complémentarité qui découle de la fusion. Malgré les épreuves passées avec sa non-participation aux législatives de 2019 à cause d’une supposée histoire de doublon de candidatures, la règle des 10% des suffrages nationaux, appliquée aux communales et municipales de 2020, le PRD a su tenir bon au point d’annoncer sa « Remontada » sur l’échiquier politique national. Les militantes et militants plus déterminés que jamais à vaincre l’adversité, ont repris de plus bel l’animation de la vie politique. En conséquence, l’offre politique proposée par le Président Joseph Djogbénou peut bien être vue comme un sacrifice des membres du PRD. D’ailleurs, quand on pense que l’heure est à la création de grands ensembles au Bénin, on doit admettre que la création de l’Union Progressiste le Renouveau est une grande opportunité pour ses militants toutes sensibilités confondues. Grâce à la fusion, l’Union Progressiste le Renouveau s’en est sortie avec 53 députés sur les 109 que compte l’Assemblée nationale, 9ème législature, même si le PRD n’en compte que cinq. Raison de plus pour ne pas réveiller les démons de la division.

Risque de réactions suicidaires des Ex-PRD
Si les responsables de l’Union Progressiste le Renouveau n’ont pas réagi jusqu’à présent à ce qui se dit dans des médias et dans certaines conversations par rapport à l’emprise du parti dans l’Ouémé, c’est certainement parce qu’ils sont déterminés à faire triompher les idéaux de l’Union Progressiste le Renouveau. De plus, les menaces à peine voilées de certains militants de rejoindre le camp de l’opposition méritent que la fin de la récréation soit sifflée. Sinon, comment remédier à ces maldonnes et autres situations enregistrées depuis l’avènement de l’Union Progressiste le Renouveau pour améliorer les résultats aux prochaines élections ? Sans aucun doute, telles devraient être les préoccupations de tous les militants de l’UP-le Renouveau. La place du Parti du Renouveau Démocratique dans l’Union Progressiste le Renouveau mérite une grande attention et beaucoup de considération pour préserver la consolidation des bases de l’Union Progressiste le Renouveau non seulement dans l’Ouémé mais aussi sur l’ensemble du territoire national. Tout ceci, afin que le parti n’assiste surtout pas à des déchirements. Sans doute, l’Union Progressiste le Renouveau a de grandes ambitions. Cependant, elle devra apprendre que le chemin qui mène aux grandes victoires est longue. Alors, à l’école de l’adage qui dit « qui veut aller loin ménage sa monture », les barons et militants de l’Upr doivent aller.

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