Célébrée chaque 1er mars, la Journée africaine de l’Alimentation Scolaire (JAAS) permet de fédérer tous les acteurs autour des questions de l’alimentation scolaire en Afrique. Au Bénin, les manifestations officielles commémoratives de cette 8e édition, placée sous le thème : « Stimuler les systèmes locaux d’approvisionnement alimentaire et les chaînes de valeur régionales : le rôle de la ZLECAf pour les programmes d’alimentation scolaire durable et l’amélioration de l’apprentissage » sont prévues pour le 16 mars 2023. Mais en attendant, le représentant résident du Pam au Bénin, M. Ali Ouattara, à travers un message délivré à la presse, apprécie à sa juste valeur ce thème qui entre en droite ligne avec les activités mises en œuvre par son agence au niveau global.
« Le thème de cette 8e édition qui concerne les systèmes locaux d’approvisionnement représente un des segments qui contribue à la mise en place des cantines scolaires en ce sens que nous sommes obligés d’acheter des aliments, des produits, des vivres soit à l’international, soit au niveau local. Car, un programme d’alimentation scolaire permet de booster la production et aussi de booster l’économie locale à cause des achats que nous faisons au niveau national », s’est réjoui le représentant résident du Pam au Bénin, M. Ali Ouattara.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme en cours au Bénin depuis juillet 2017, en dehors des achats au niveau local, le Pam apporte également son appui aux producteurs pour leur permettre de produire en qualité et en quantité.
Evoquant l’aspect du thème relatif à la durabilité de l’alimentation scolaire et à l’amélioration de l’apprentissage, il a souligné qu’un programme de cantine scolaire contribue largement à améliorer les indicateurs (le taux d’inscription, le taux de rétention, le taux d’admission, le taux d’achèvement…) au niveau scolaire.
Tous ces facteurs sont positivement influencés par les cantines scolaires a souligné le représentant, qui affirme que l’ensemble du thème entre en droite ligne avec ce que le Pam met en œuvre comme activité au niveau global.
En insistant sur le fait qu’il faut des actions concrètes et intégrées pour atteindre une couverture universelle de 100% au cours de l’année scolaire en cours, le représentant résident a indiqué que « le bilan de la mise en œuvre du Pnasi de 2017 à ce jour est plutôt positif. « De façon globale, nous avons un cheminement qui est parti d’un taux de couverture de 31% au moment où on démarrait le programme en 2017. En début d’année scolaire 2022, nous étions à un taux de 51% et en avril 2022 nous sommes passés à un taux de couverture de 75%. Ce qui veut dire que nous avons commencé l’année scolaire 2022-2023 avec un taux de couverture de 75% », s’est réjoui Ali Ouattara. « Vous voyez déjà l’envergure que cela prend avec l’ambition d’aller à une couverture universelle de 100% », a-t-il ajouté. Il faut donc œuvrer pour maintenir les acquis et aller au-delà des attentes en boostant et en stimulant la production et l’approvisionnement au niveau local.
Le Pam unit les acteurs pour stimuler et renforcer la production locale
Pour stimuler et booster la production et de l’approvisionnement au niveau local, le Pam en plus des vivres qui sont importés d’Asie notamment le riz et l’huile, a un programme au niveau local qu’il renforce d’année en année en collaboration avec le ministère de l’agriculture. « A l’heure où je vous parle, nous avons déjà acheté au cours de cette nouvelle année sur le plan local (les deux premiers mois de 2023), 12 600 tonnes de vivres dont 410 tonnes auprès des petits producteurs. L’une de nos actions prioritaires, c’est de promouvoir les achats auprès des petits producteurs. De 901 tonnes en 2022, nous ambitionnons d’acheter au moins 7 000 tonnes auprès des petits producteurs en 2023 », a annoncé le représentant résident.
Mieux, le Pam s’organise pour renforcer la capacité des petits producteurs de sorte qu’ils puissent livrer directement aux écoles dans les zones où ces groupements ou organisations paysannes se trouvent. C’est pourquoi, M. Ouattara réclame l’engagement de tous les acteurs pour l’atteinte des objectifs fixés pour le programme à terme.
« Nous avons un très bon engagement du gouvernement qui est à féliciter. C’est un des exemples qu’on ne trouve pas en Afrique où le gouvernement est engagé à ce point, en termes financier mais également sur tous les autres aspects pour accompagner un programme de protection sociale qu’est le programme des cantines scolaires. Mon souhait est que nous continuons de bénéficier de cet accompagnement et que toutes les autorités au niveau local puissent aussi accompagner le PAM pour pouvoir assurer une mise en œuvre efficace des opérations. Aussi l’engagement des communautés pour accompagner la mise en œuvre des cantines scolaires est-il très important parce qu’un programme d’alimentation scolaire ne peut être efficace, ne peut être durable sans leur accompagnement », a conclu le Représentant résident du Pam au Bénin.