L’année 2022 reste une année couronnée de succès pour le karaté béninois malgré quelques épreuves douloureuses vécues par les acteurs de cette discipline martiale. Blessée durant une bonne partie de la saison, la capitaine de l’équipe nationale féminine de karaté, Cherstine Kodo n’a pas pu prendre part aux grandes compétitions internationales mais aussi, au championnat national de karaté. Dans un entretien accordé aux confrères de Jipsports, elle a fait part de ses ambitions pour la nouvelle saison. Lisez-plutôt !!!
Une nouvelle saison déjà à l’horizon, comment vous vous préparez ?
Je me prépare tout doucement. N’ayant toujours pas reçu l’autorisation du médecin à reprendre définitivement avec les combats, je continue néanmoins de m’entrainer en kata et de travailler les techniques de Kumité, avec la plus grande attention pour éviter de se faire plus mal. Je m’entraine toujours, comme d’habitude, avec l’Equipe nationale et au club quoiqu’à un rythme très modéré. Tout doucement, les belles choses vont reprendre avec l’autorisation médicale que j’attends impatiemment.
Quel sera votre objectif principal pour la saison 2023 ?
Aller au-delà de mes limites. Je voudrais faire parler de moi, sur chacune des compétitions auxquelles je prendrai part cette année. Je ferai l’impossible pour m’imposer dans toutes les compétitions auxquelles je prendrai part afin de faire honneur à mon pays. J’ambitionne ramener la médaille en or au Championnat d’Afrique et prendre part aux Championnats du monde et à d’autres compétitions de ce rang.
Dites-nous, à quoi ressemble une journée de travail de Cherstine Kodo?
Parfois relaxe, parfois vraiment serrée. Quel que soit la journée, elle commence par la prière, les tâches ménagères habituelles suivies de quelques exercices le matin, pendant au moins une heure. Ensuite, j’exécute le programme de la journée. Ce programme consiste souvent à travailler sur mes projets associatifs ou entrepreneuriaux, me former (puisque je continue d’apprendre) ou dispenser des cours, etc. J’achève mes journées sur une séance d’entrainement, soit en Equipe nationale, soit ailleurs, selon les jours. En moyenne, je fais 3 à 4 heures d’entrainement quotidien.
Un message à l’endroit des décideurs du sport béninois…
Je tiens d’abord et avant tout, à remercier le Président de la Fédération béninoise de karaté-do, Maitre Rock Armel Quenum qui abat un grand travail pour le rayonnement du karaté béninois. La renommée du karaté béninois dans les instances régionales africaines et mondiales de cet art est un vibrant témoignage de ses résultats. Je n’oublie évidemment pas les membres du Bureau exécutif qui l’accompagnent pour que nous ayons ces résultats. Je voudrais avoir une pensée de gratitude à notre défunt Grand Maitre, Shihan Benjamin Kpedekpo Soudé dont la mémoire et l’esprit nous accompagnent toujours, depuis son départ pour l’éternité en novembre 2022. Au Ministre des sports, Monsieur Oswald Homeky, et à son équipe, j’adresse de vifs remerciements pour leur engagement au rayonnement du sport béninois sur le plan international. Je voudrais les encourager à poursuivre les projets et stratégies qu’ils mettent en œuvre au bénéfice des professionnels des sports. Merci pour leurs accompagnements, pour leurs soutiens, Merci de penser à nous jeunes. Je m’en voudrais de ne pas saisir cette opportunité pour leur adresser, humblement, une requête : aidez-nous afin que nous puissions porter plus haut et très haut le karaté béninois. Nous en avons les capacités ; il nous faut assez de moyens. Et pour cela, vos accompagnements personnels, officiels ou privés sont, aujourd’hui, plus que nécessaires. Mettez-nous à l’épreuve et vous verrez les résultats. Les sponsors à divers niveaux seront aussi les bienvenus. Nos résultats aujourd’hui sont une preuve que nous pouvons donner une meilleure image du Bénin à l’international.