Wagner en Afrique : la position de Patrice Talon sur les prestataires privés armés - Les Pharaons

Publié le lundi 6 mars 2023 | lespharaons.com

© Autre presse par Mikhail Klimentyev / ASSOCIATED PRESS
Le président sénégalais Macky Sall reçu par son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi en Russie. 3 juin 2022.

Depuis quelques années, la présence de la force russe Wagner en Afrique inquiète les pays de la région. Le président béninois, Patrice Talon, a été interrogé sur cette question lors d’une interview sur LCI. Il a expliqué que la Russie est actuellement dans une phase difficile en raison de la guerre en Ukraine, ce qui la pousse à chercher de nouveaux alliés et à se montrer plus actifs sur le continent africain.

Cependant, le président Talon a également souligné qu’il est important pour les dirigeants de tous les pays de ne pas banaliser l’usage de la force et de ne pas rester neutres face à des actions préjudiciables pour l’ensemble de l’humanité. Le recours à des bénéficiaires privés armés n’est pas nouveau, mais il est important de faire la distinction entre une intervention purement sécuritaire et une intervention qui vise à soutenir un régime pour des actions condamnables. Le Bénin, tout comme les autres pays de la région, n’a pas à prendre part au conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le président Talon a souligné que son pays ne peut pas être un allié de la France contre la Russie, ni un allié de la Russie contre la France ou la Chine. Le recours à des bénéficiaires privés armés peut être justifié dans le cadre d’une mission purement sécuritaire, mais pas si cela sert à soutenir un régime pour des actions condamnables.

Il convient également de rappeler que l’Afrique est confrontée à un grave problème de sécurité, avec la circulation d’armes dans la région. La chute de Mouammar Kadhafi en Libye a eu des conséquences désastreuses pour la région, en favorisant notamment la prolifération des armes selon lui. Dans ce contexte, le recours à des secouristes armés peut sembler justifié pour certains pays africains qui n’ont pas les moyens humains et techniques pour faire face aux menaces terroristes à en croire Patrice Talon.

Cependant, il est important de ne pas sous-traiter les risques liés au recours à des prestataires privés armés. Ces derniers ne sont pas soumis aux mêmes règles que les forces armées régulières et peuvent parfois agir en toute impunité. De plus, leur intervention peut entraîner des conséquences imprévues, comme cela a été le cas avec l’intervention de la société privée Blackwater par le passé.

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