Appel à la suppression des soutenances de Licence en Lettres modernes: Ça grogne à nouveau à l’Uac…

Publié le mercredi 8 mars 2023 | Matin libre

© Autre presse par dr
L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou

Des bruits de bottes se font entendre à nouveau à l’Université d’Abomey-Calavi précisément à la Faculté des lettres, langues, arts et communication (Fllac), Département des Lettres modernes. Réunis en Assemblée générale vendredi dernier, les étudiants dudit département ont appelé à la suppression du projet de soutenance en Licence et au recrutement des enseignants qualifiés…

Selon cette communauté estudiantine, le hic réside dans le fait que des étudiants n’arrivent pas à s’offrir le diplôme de Licence après trois, quatre, cinq ou six ans de formation académique. Plus de trois promotions d’étudiants ayant fini les six semestres s’indignent donc et dénoncent une léthargie dans le processus de soutenance des mémoires de Licence dans leur département. « Nous sommes fatigués du fait que l’on ne nous appelle pas pour soutenir alors que nous avons validé toutes les Unités d’enseignement (Ue) au département des Lettres modernes en Licence », déplore Morel Tchaou, étudiant finissant (promotion 2021-2022) et secrétaire général honoraire du Bureau d’union d’entité de la Fllac. Selon ce dernier, les promotions 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021 seraient également toujours en attente de soutenance. Alors qu’en décembre 2022, les étudiants en instance auraient été invités à déposer leur protocole de mémoire, aucune suite n’a été donnée à ce jour, dénoncent ces étudiants. Pour ceux-ci, « cette situation malencontreuse découle sans aucun doute du nombre insuffisant d’enseignants au Département des Lettres modernes ». Face au fait, ils exigent l’annulation pure et simple du projet de soutenance en Licence suivie de la libération des étudiants retenus jusque-là malgré les 180 crédits acquis des six semestres. Ils plaident, par ailleurs, pour le recrutement des enseignants qualifiés tout en invitant l’autorité rectorale à les recevoir pour une prise en compte de leur doléance. Un sit-in, une « journée Fac morte » ou un mouvement de grève générale pourront être observés, menacent-ils dans le courrier adressé à l’autorité rectorale.

A.B

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