Pour les étudiants rencontrés, c’est un sujet sensible, donc ils ont préféré l’anonymat. Au nombre de trois, ils étaient une fille et deux garçons.
Etudiant 1 : « Pour ma part, voir des étudiants comme moi, qui devraient être normalement dans des universités, des amphis en train de suivre des formations pour devenir des dirigeants, ceux qui demain pourraient relever le défi de ce pays, en prison, ce n’est une joie. Et, vraiment je solliciterais les chefs de partis, et aussi le gouvernement à revoir sa position par rapport à ces cas d’arrestation. Aussi, de donner une seconde chance à ces étudiants de pouvoir reprendre leur cursus scolaire ».
Etudiant 2 : « A l’université de Parakou, il y a eu des cas d’arrestation de camarades que nous connaissons très bien, qui sont détenus jusqu’à présent. Ils ont été arrêtés le jour même des élections parce qu’il y a eu des soulèvements…. Jusqu’à présents, ces étudiants sont toujours là ; ils n’ont pas encore été libérés. Vraiment, nous sollicitons l’Etat à revoir cette situation. A la société civile également, nous demandons qu’elle se prononce sur ces détentions…. Bien vrai, nous connaissons nos camarades étudiants, leur manière de prendre certaines choses. Mais nous demandons aux autorités de revoir leur cas. Nous demandons humblement au président de la République, nous sollicitons sa grâce pour ces infractions pour que nos camardes puissent être libres de leurs mouvements ».
Etudiante 3 : « ça fait mal d’apprendre que des étudiants comme moi sont en prison, parce qu’ils sont en train de perdre leurs années académiques. Ils sont en train de perdre leur avenir comme ça, mais c’est triste. J’aimerais dire aux autorités de nous aider à les libérer, car c’est les leaders de demain. Donc les voir en prison n’est pas une bonne chose. C’est des enfants, et leurs parents doivent être peinés. »