Les défis à relever pour le développement de l’industrie textile ont été examinés, jeudi 09 mars 2023, par les acteurs du secteur et le gouvernement. C’est lors d’un atelier organisé à Cotonou par la Banque Africaine de Développement (BAD).
Identifier les défis, collecter des données qualitatives sur les besoins et les attentes des acteurs de l’écosystème de la confection textile ; proposer un modèle industriel local alternatif face à des solutions traditionnelles de niche ou des produits importés de moindre qualité. Tels sont les objectifs de l’atelier organisé, jeudi 09 mars 2023 à Cotonou, par le bureau pays du Groupe de la Banque Africaine de Développement au Bénin.
La transformation de l’agriculture, le développement industriel et du secteur privé figurent, en effet, au nombre des priorités inscrites dans la stratégie de développement du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin pour la période 2022‑2026.
Selon Dario G. Ebo Sacramento, directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce, « ce projet d’industrialisation de l’habillement en petite série au Bénin proposé par la Banque africaine de développement, s’imbrique dans ce mouvement d’innovation à forte valeur ajoutée pour le consommateur béninois, que le gouvernement s’efforce d’impulser au sein de l’industrie béninoise ». A l’en croire, le projet s’inscrit dans la dynamique de renforcement structurel de l’industrie textile au Bénin et dans la logique du consommer local.
Robert Masumbuko, responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin a expliqué que « l’atelier est une étape pour aider les petites et moyennes entreprises béninoises à se structurer et à mettre en commun leurs efforts pour accompagner la dynamique mise en place par les autorités béninoises en faveur du développement de l’industrie textile, par le biais de la confection locale en série ».
Pour Nadia Adanlé, membre de la Chambre des métiers du Bénin et fondatrice de Couleur Indigo - une entreprise de teinture à l’indigo selon le procédé traditionnel, c’est un impératif que le « secteur du textile soit régi par des normes et standards internationaux de sorte que la production soit attractive et réponde aux besoins des consommateurs locaux ainsi qu’à la demande de plus en plus pressante qui vient non seulement de l’extérieur du pays mais aussi en dehors du continent ». A l’en croire, il y va de l’intérêt de toutes les parties prenantes.
L’atelier de Cotonou a réuni les producteurs de tissus, les teinturiers, les stylistes, les modélistes, les brodeurs, les couturières et couturiers, les consommateurs, les professionnels des fonctions support, et de la chaîne de valeur de la confection textile, les représentants des organisations faîtières ainsi que les représentants de l’État directement impliqués dans le secteur du textile au Bénin.