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2ème Réunion du comité interministériel de pilotage sur le pipeline Export Niger-Bénin à Agadem : Des échanges enrichissants et des espoirs partagés autour du projet

Publié le lundi 13 mars 2023  |  lesahel.org
Pipeline
© Autre presse par dr
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En mission de travail à Agadem dans le département de N’gourti depuis le 9 mars 2023, le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou et son homologue du Bénin chargé de l’Eau et des Mines, M. Samou Seidou Adambi ont co-présidé le vendredi 10 mars 2023, la réunion du comité interministériel de pilotage sur le pipeline Export Niger-Bénin. Cette réunion se veut un cadre d’échanges mis en place dans le cadre de l’Accord bilatéral signé, le 23 janvier 2019 entre la République du Niger et la République du Bénin, relatif à la construction et à l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline. Le comité de pilotage se réunit alternativement au Bénin et au Niger, d’où sa deuxième réunion qui s’est tenue à Koulélé, la zone dans laquelle se trouve la station initiale du pipeline export Niger-Bénin.
Le pipeline Export Niger-Bénin, est un projet structurant aussi bien pour le Niger que pour le Bénin où le pétrole brut sera acheminé pour être vendu. Dans cette optique, les deux Chefs d’Etat portent une attention particulière à l’aboutissement de ce projet gigantesque. D’ailleurs, pour matérialiser cette collaboration entre les deux pays, un comité Inter-Etat de pilotage du projet de construction du Pipeline Export Niger-Bénin a été mis en place. Il est chargé du suivi de la mise en œuvre de l’Accord bilatéral ; du suivi auprès des autorités compétentes de chaque Partie de la mise en œuvre des procédures et de l’exécution de toute diligence en vue de la mise à la disposition des Transporteurs des terrains nécessaires au Système de Transport ; de l’évaluation et l’établissement de la liste des produits, matériels, matériaux et équipements nécessaires au Système de Transport, conformément à la réglementation en vigueur dans les Etats Parties.
A l’issue de cette réunion, le ministre du Pétrole, M. Mahamane Sani Mahamadou a rappelé que le Niger, le Bénin et le groupe CNPC se sont entendus à travers un accord bilatéral et des conventions bipartites afin que le pipeline export suive un tracé Niger-Bénin. «Cette visite à Koulélé nous a permis de constater que l’état d’avancement global des travaux du pipeline et de surface est estimé à 75%. On ne le dit pas suffisamment, les travaux de surface sont aussi importants que le chantier du pipeline. Ce sont ces travaux de surface qui vont permettre à notre production de passer de 20.000 barils par jour à 110.000 barils par jour d’ici la fin de l’année. Nous avons hâte de nous retrouver avec mon frère du Bénin pour le début de l’exportation du pétrole brut du Niger par pipeline», a confié le ministre Mahamane Sani Mahamadou.
Pour sa part, le ministre béninois chargé de l’Eau et des Mines, M. Samou Seidou Adambi s’est dit heureux d’effectuer cette visite en territoire nigérien dans le cadre de la réunion du comité interministériel de pilotage. Cette rencontre de travail a permis aux membres du comité de passer en revue un certain nombre de points qui concourent à l’aboutissement de ce grand projet structurant pour les deux pays (Niger- Bénin). «Au regard de l’évolution des travaux sur le chantier et des points sur lesquels nous avons échangé, nous pouvons dire que le délai de l’exportation du pétrole brut du Niger à travers la canalisation du pipeline à destination du Bénin sera respecté. Nous pensons que tout est en bonne marche pour l’atteinte de cet objectif. Les populations de nos deux pays attendent impatiemment l’effectivité du transport de ce pétrole qui va à coup sûr, changer le quotidien de nos compatriotes. C’est le lieu pour nous de féliciter toutes les entreprises notamment CNPC, Wapco ; CPC, etc., pour le travail remarquable et les encourager à maintenir le cap pour que nous puissions tenir le calendrier lié aux premiers essais du pétrole brut du Niger à travers le pipeline», a déclaré le ministre béninois de l’Eau et des Mines.
Il faut souligner qu’en marge de cette réunion du comité interministériel, les ministres nigériens et béninois, accompagnés de leurs collaborateurs respectifs ont effectué des visites sur plusieurs sites en lien avec le projet du pipeline.
Pour rappel, le pipeline sera d’une longueur de 1950 km (1275 km au Niger et 675 km au Bénin) de la station initiale située à Agadem au Niger jusqu’au terminal de Sèmé au Bénin. D’un diamètre de 20 pouces, il sera composé de 8 stations de pompage (6 au Niger et 2 au Bénin), de 59 stations des vannes, d’un terminal pétrolier à Sèmé (d’une capacité de 2 millions de barils de stockage) duquel deux pipelines sous-marins de 15 kilomètres seront destinés à charger des tankers d’une capacité d’un million de barils. Le pipeline aura une capacité nominale supérieure à 100.000 barils par jour et le montant de l’investissement s’élève à 2,1 milliards de dollars. L’Etat est actionnaire à hauteur de 15% dans le pipeline. Ce projet d’infrastructure gigantesque à cheval entre le Niger et le Bénin sera le plus long pipeline d’Afrique.
Notons qu’en plus de la CNPC, deux autres compagnies pétrolières opèrent également sur d’autres blocs au Niger. Il s’agit du Groupe Sonatrach (SIPEX) et la société Savannah Energy. Toutes deux, en phase de recherche active, ont réalisé des découvertes significatives au cours des trois (3) dernières années : SIPEX sur le bloc Kafra (frontière avec l’Algérie) et Savannah sur R3 (rendu de CNPC). Il en résulte que les trois (3) compagnies pétrolières ayant mené des activités intensives de recherche depuis leur installation au Niger ont toutes réalisé des découvertes significatives sur des bassins différents. Ces succès sont très encourageants pour le Niger qui souhaite attirer de nouveaux investisseurs pour mener des opérations de recherche sur les 35 blocs pétroliers encore libres. Pour ce faire, le Niger dispose d’un Centre de Données Pétrolières (CDP) de qualité situé à Niamey, ouvert aux investisseurs potentiels souhaitant réaliser des pré-études sur la base des travaux antérieurs.


Hassane Daouda
Envoyé Spécial
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