Le Bénin et le Niger travaillent au renforcement de leur coopération économique et sécuritaire.
Le Président nigérien Mohamed Bazoum effectue une visite officielle de 48 heures au Bénin voisin à partir du 13 mars. Selon la présidence béninoise, Bazoum se rend à Cotonou sur invitation de son homologue Patrice Talon.
D’après le programme publié par les services de la présidence au Bénin, les deux chefs d’Etat auront une séance de travail élargie à leurs délégations dans la matinée de lundi.
Il y aura ensuite au programme du Président nigérien, des visites. La délégation nigérienne se rendra à Sème Kpodji, une commune située à quelques kilomètres de Cotonou où se trouve la Station Terminale du Pipeline Export Niger-Bénin (Penb). Le Penb est un projet de construction d’un pipeline de près de 2000 kilomètres entre les deux pays pour exporter le pétrole nigérien. 684 km doivent être construits du côté béninois et les travaux lancés en mai 2021 doivent prendre fin en 2023. L’infrastructure reliera le champ pétrolifère d’Agadem dans le Nord-Est du Niger au terminal du port de Semé au Bénin. Sa construction est évaluée à quatre milliards de dollars dont 1,3 milliard pour la phase béninoise. A terme, ce pipeline permettra de porter la production pétrolière du Niger de 20 mille barils/jour à 110 mille.
En dehors du terminal du Penb, le Président Bazoum visitera le Port autonome de Cotonou. Le Niger étant un pays de l’Hinterland, une bonne partie de ses marchandises passent par le port de Cotonou.
La délégation nigérienne se rendra aussi à la Zone industrielle de Glo-Djigbé à environ 30 kilomètres de Cotonou. Cette zone économique abrite plusieurs industries et sociétés de transformation et de production.
Dans le programme officiel de cette visite de deux jours, aucun détail sur les sujets dont les deux présidents vont discuter mais on peut imaginer qu’il sera certainement question de la lutte contre le terrorisme.
En juillet 2022 les ministres chargés de la défense des deux pays ont signé un accord de coopération militaire. Alkassoum Indatou du Niger et Alain Fortunet Nouatin du Bénin avaient annoncé que l’accord vise à « mener désormais une lutte commune contre le terrorisme ».
Depuis 2015, le Niger fait face à des attaques dans le sud-est et l’ouest alors que le Bénin subit des assauts jihadistes dans une partie du nord du pays depuis décembre 2021.