La vice-présidente américaine est arrivée dimanche au Ghana, première étape de sa visite d’une semaine en Afrique. Le séjour de Kamala Harris s’inscrit dans la volonté de de son pays de contrer la percée chinoise sur le continent.
Mme Harris est arrivée à Accra, dimanche 26 mars, pour une tournée d’une semaine dans trois pays africains, la dernière d’une série de visites de hauts fonctionnaires américains, Washington cherchant à contrer l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent. « Le président Biden et moi-même avons clairement indiqué que les États-Unis renforçaient leurs partenariats sur tout le continent africain », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Ghana, Nana Akufo-Addo.
La Chine a investi massivement en Afrique au cours des deux dernières décennies, notamment dans les infrastructures, l’exploitation minière, le bois et la pêche, tandis que le groupe Wagner, un entrepreneur militaire privé russe, fournit une assistance en matière de sécurité dans plusieurs pays. M. Akufo-Addo a répété qu’il était préoccupé par la présence de Wagner en Afrique de l’Ouest.
« Cela soulève la possibilité très réelle qu’une fois de plus, notre continent devienne le terrain de jeu d’un conflit entre grandes puissances », a-t-il déclaré aux côtés de M. Harris. Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de la région du Sahel luttent contre des insurrections islamistes qui ont provoqué des catastrophes humanitaires et alimenté le mécontentement, facteurs qui ont contribué aux coups d’État militaires au Mali et au Burkina Faso.
« Nous apprécions votre leadership en réponse au récent recul démocratique en Afrique de l’Ouest », a déclaré M. Harris à M. Akufo-Addo. « Afin de répondre aux menaces de l’extrémisme violent et de l’instabilité, j’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui un soutien de 100 millions de dollars au Bénin, au Ghana, à la Guinée, à la Côte d’Ivoire et au Togo », a-t-elle ajouté. Cette somme s’ajoute aux 139 millions de dollars d’aide bilatérale que les États-Unis ont l’intention de fournir au Ghana au cours de l’année fiscale 2024, selon le bureau de Mme Harris.