Le remaniement technique intervenu, mercredi dernier, continue d’alimenter les débats. Les Béninois sont surpris de voir un fidèle du chef de l’Etat amputé d’un volet aussi important que la Coopération dans un contexte où, il n’y a pas longtemps, Patrice Talon a dit sa satisfaction de l’action de ses ministres.
Le département des Affaires étrangères et de la coopération est chargé de la coopération bilatérale et multilatérale, de la coopération décentralisée, de l’intégration régionale et africaine, de la représentation et de la protection des intérêts du Bénin et de ceux des ressortissants béninois à l’étranger, de la diplomatie économique et culturelle. Quand on prend le volet coopération, on y dénombre la coopération bilatérale et multilatérale, la coopération décentralisée. Rien que ça, on peut donc dire que ce n’est surtout pas un enjoliveur qui a été arraché au ministre Aurélien Agbénonci. Le contexte est d’autant plus surprenant que Patrice Talon avait, en effet annoncé, le 13 mars dernier, lors de la visite du président Nigérien, Mohamed Bazoum, qu’il n’aurait pas de remaniement, preuve de sa satisfaction de l’action de ses ministres. Même s’il n’y a pas eu grand changement, ni entrée, ni sortie, les Béninois ne s’attendaient pas à ça. Ceci d’autant plus que quelques jours avant, le ministre Aurélien Agbénonci est fait Légion d’honneur de la République française, la plus haute distinction dans l’Ordre national français. Tout ceci réuni, n’est-on pas en droit de demander si ce remaniement ne cache par une insatisfaction de Patrice Talon ?
D’un autre côté, aux dires du journaliste, spécialiste des questions de diplomatie, Héribert-Label Adjovi, le ministère des Finances, dans ses attributions, est déjà associé à la coopération, notamment en ce qui concerne le volet financier. De même, le ministère du Plan et du développement est de temps à autre sollicité en la matière quitte à ce qu’il y ait un jumelage entre le développement et la coopération internationale, a laissé entendre Héribert-Label Adjovi, interviewé par le quotidien Le Matinal. On peut donc supposer que le chef de l’Etat ait voulu concentrer tout le volet Coopération dans les mains d’un seul ministre, celui qu’il estime plus à même de produire plus de résultat.