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Rencontre Talon-Houndété : El Hadj Nadjibh Chabi-Barka convainc Charles Toko

Publié le mardi 25 avril 2023  |  Matin libre
Bénin
© Autre presse par dr
Bénin – Supposé deal entre LD et le pouvoir: « Cela sonne creux », réplique d’Eric Houndété
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La décrispation de la tension politique, la libération des détenus et le retour des exilés préoccupent El-Hadj Nadjibh Chabi-Barka. Le jeune acteur politique a exhorté son ami et aîné Charles Toko à prendre son bâton de pèlerin pour rencontrer à cet effet le chef de l’Etat. 24h après son message, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Le chef de l’Etat et le président du parti d’opposition Les Démocrates se sont parlé.


Au Bénin, nous sommes tous des parents. Les personnes qui sont en prison à savoir Reckya Madougou, Tidjani Bio Dramane, Georges Saka et autres ont des liens de parenté avec l’ancien maire de Parakou Charles Toko. Voilà qu’ils sont en prison depuis deux ans pour, dit-on, vouloir assassiner ce même Charles Toko, avec qui ils ont plusieurs liens de parenté. A entendre, El-Hadj Nadjibh Chabi-Barka, cette situation peut amener une guerre fratricide dans les familles. Chose qu’il faut éviter à tout prix. « Le problème des détenus, prisonniers et exilés politiques ne peut laisser personne indifférent, dans la mesure où on ne peut pas développer ce pays dans la division de ses enfants. Par ailleurs, vu les liens de parenté entre certains détenus et prisonniers politiques, et ceux qui devraient être leurs victimes, selon la Criet, on ne peut pas s’empêcher de se poser des questions sur les réelles motivations des uns et des autres dans ce que j’appelle une affaire politique de famille », a confié El Hadj Nadjibh Chabi-Barka, dans un entretien. Pour l’acteur politique de l’opposition, son grand frère et ami personnel Charles Toko alias « Kobaba » a un rôle primordial à jouer dans le dénouement de cette crise qui n’a que trop duré. Ceci du fait qu’il est celui à qui les personnes incarcérées sont censées faire du tort, selon la Criet. « Mon grand frère, jusqu’en 2016, était un homme politiquement très courageux. J’admirais sa détermination à braver tous les obstacles pour rester un digne baatonou. Nous l’avons tous vu en 2015 affronter le régime du Président Yayi Boni, dans le Nord, au profit de son ami Talon, l’actuel Président de la République. Mais, juste après 2016, il est devenu méconnaissable. Je ne le reconnais plus ! Je ne sais pas où sont passées toutes les qualités qu’on reconnaissait à « Kobaba ». Dans le dossier qui a conduit à l’emprisonnement puis la condamnation de l’héroïne Reckya Madougou, Tidjani Bio Dramane, Georges Saka, le colonel à la retraite Ibrahim Touré…, vous savez que c’est mon grand frère l’honorable Charles Toko qui a été présenté comme l’homme politique du Septentrion qui devrait être victime d’une agression terroriste qui serait planifiée par ceux dont je viens de citer les noms. Et pourtant, l’épouse de l’honorable Charles Toko et celle de Tidjani Bio Dramane sont des sœurs issues du même sang. L’honorable Raouf Sariki du parti Les Démocrates est le grand frère de ces sœurs-là. Comment les enfants de l’honorable Charles Toko et ceux de Tidjani Bio Dramane, qui sont des cousins directs, vont-ils désormais se regarder ; étant dit que c’est le papa des uns, qui a envoyé le papa des autres en prison ? » a demandé El Hadj Nadjibh Chabi-Barka.

Eviter à tout prix une guerre entre les familles

Pour El Hadj Nadjibh Chabi-Barka, la situation des détenus et prisonniers politiques n’est pas seulement un problème politique. C’est également un problème familial aux conséquences imprévisibles. « Quelqu’un, dans l’ombre, a-t-il intérêt à voir les frères du Septentrion s’opposer les uns aux autres ? », continue de s’interroger le jeune leader politique de la huitième circonscription électorale, membre du parti LD. Dès lors, il urge, à ses dires, que les cadres du Septentrion prennent vite conscience du danger qui nous guette tous à travers une guerre fratricide qui risque d’embraser tout le pays. « Le colonel à la retraite Ibrahim Touré est un parent de l’honorable Charles Toko du côté de Kouandé, alors que l’héroïne Reckya Madougou est une parente à lui du côté de Parakou. Quant à Georges Saka, il est son aîné et grand ami de longue date. La belle preuve est que, quand mon grand frère « Kobaba » était élu Maire de Parakou, il n’avait pas hésité à aller chercher son aîné et cadre émérite de ce pays Georges Saka pour le nommer au Conseil d’Administration de Gestion des Marchés de Parakou. De plus, la maman de l’honorable Charles Toko qui est paternellement de Kouandé et est aujourd’hui considéré, non pas comme un simple natif de la cité des Kobourou, mais comme un de ses dignes fils, est la fille aînée de la famille Babamoussa connue sous l’appellation « maman salade ». Donc, ce sont des frères et sœurs de même sang qui, au nom des intérêts politiques égoïstes, se détruisent à la face du monde. Je voudrais donc en appeler à la grandeur d’esprit et au sens de responsabilité de tous les cadres, autorités politico-administratives à divers niveaux, têtes couronnées, responsables religieux, notables et sages du Septentrion en général, et de mon grand frère l’honorable Charles Toko en particulier dans la résolution de ce problème qui n’a que trop duré. La situation, en l’état, des détenus et prisonniers politiques est une honte pour tous les enfants du Septentrion. Je supplie mon grand frère l’honorable Charles Toko de prendre son bâton de pèlerin pour aller voir son ami le Président Talon pour trouver une solution heureuse à la situation de nos frères et sœurs détenus et prisonniers politiques », a alors demandé le natif de Tchaourou, El-Hadj Nadjibh Chabi-Barka.

Un message qui, vraisemblablement, n’est pas tombé dans des oreilles de sourd, puisque 24h seulement après, le chef de l’Etat Patrice Talon a reçu en audience Éric Houndété, le président du parti d’opposition Les Démocrates et nouveau chef de file de l’opposition, non encore désigné. Et comme on pouvait s’y attendre, les discussions ont porté en grande partie sur la situation des détenus et exilés « politiques ». Pour El-Hadj Nadjibh Chabi-Barka, c’est un grand pas qui vient d’être franchi, la preuve que son message de pardon a reçu un écho favorable de la part de son grand-frère et ami Charles Toko. Il espère alors que les choses iront vite, les rencontres vont se multiplier pour que très rapidement ceux qui sont en prison recouvrent la liberté et ceux qui sont en exil puisent rentrer chez eux.

M.M
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