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Postes de péage au Bénin: Grogne contre la gestion de Hêhomey

Publié le lundi 15 mai 2023  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
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Le passage de Hervé Hêhomey au ministère des Infrastructures et des Transports livre ses dessous après son limogeage. À l’évaluation, sa gouvernance ne serait pas sans reproche.

Des soupçons de recrutement qui ne respectent pas les normes pèsent sur l’ancien ministre des Infrastructures et des transports Hervé Hêhomey. Dans certains postes de péage et certaines agences du ministère, de grognes persistantes font état de recrutements gré à gré, sans appel à candidatures. Lorsqu’on scrute la liste des agents recrutés et déployés dans les péages, un peu partout, du Nord au Sud (Nous nous gardons pour le moment de publier la liste des concernés), on se rend compte, tout point fait, que la grande majorité est curieusement originaire de la 24ème circonscription électorale, et plus précisément du plateau d’Agonlin, région d’origine de Hervé Hêhomey. C’est à croire que les jeunes d’autres contrées du Bénin ne sont pas suffisamment lettrés ou sont en nombre insuffisant pour être recrutés.

Dans un contexte où le chef de l’État prône l’équilibre régional d’une part à travers les nominations à divers postes, et d’autre part, en offrant les conditions à tous les fils et filles du pays d’avoir les mêmes chances aux différents concours de recrutement, son ex-ministre des Infrastructures et des transports s’est écarté de cette vision.

Et ces agents recrutés dans des conditions qui ne respectent pas les règles sont bien entretenus. Les salaires varient entre 150.000F, 250.000 F, 350.000F et 500.000 F selon qu’ils soient agents percepteurs, chefs poste adjoint ou chefs poste.

Les trains de vie de certains, appuyés par leurs réalisations matérielles (Maisons, voitures…) en peu de temps de service laissent planer le doute sur leur gestion dans les postes de Péages. Certains ont réalisé en moins d’un an, des projets qu’un fonctionnaire même cadre de l’administration publique n’aurait pas pu faire en 25 ans voire 30 ans de service. Ce ne sont que des constats pour l’heure.

Cette situation implique donc le besoin d’une enquête de fond dans tous les postes de péage du Bénin. Mais déjà, une enquête sommaire, faite il y a deux ans, avait révélé des malversations qui ont abouti à la condamnation, par la Criet, de plusieurs agents à des peines de prison ferme (Cas péage de Ouègbo).

Mais il semble que la saignée continue. Beaucoup de remous et de plaintes se font entendre pour dénoncer ces actes de favoritisme de Hervé Hêhomey. Mais jusqu’à son limogeage, les dénonciations sont restées sans suite puisque c’était lui l’autorité en charge du secteur. Et en tant que telle, ces plaintes ne pouvaient pas prospérer.

C’est un dossier qui nécessite l’attention du ministre Didier Tonato qui a hérité d’une partie du portefeuille. Le président de la République, Patrice Talon, homme de rigueur et implacable dans la lutte contre l’enrichissement illicite mettra certainement aussi en place une commission de vérification des biens personnels de ces agents recrutés illégalement.

M.M
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