Le 05 janvier 2022, à un (01) an des législatives du 8 janvier 2023, Matin Libre, se fondant sur les bruits de coulisse quant à la reconduction ou non de certains députés de la Mouvance sur les listes, avait placardé en manchette: « Perspective des législatives de 2023 : leur recasement, un travail titanesque pour Talon ». Dans son analyse, tout en scrutant l’horizon, votre journal voyait la difficulté qu’aurait le pouvoir, notamment le chef de l’Etat, Patrice Talon à recaser tous ces parlementaires de la huitième (8ème) législature qui n’auront pas la chance d’être à nouveau positionnés, auxquels pourraient s’ajouter ceux-là qui ne réussiront pas à enlever leur siège, une fois positionnés. Dix-huit (18) mois après, faisons un petit bilan. D’abord, il faut faire constater qu’à quelques détails près, les prédictions du média de Bar Tito à Cotonou se concrétisent. Au moins une trentaine d’anciens députés des deux partis politiques phares de la Mouvance Union progressiste Le Renouveau et Bloc Républicain sont obligés de suivre de loin, du moins les trois années à venir ou pour toujours, les débats de l’Hémicycle à Porto-Novo. Entre autres, ils ont noms: Awaou Eniola Bissiriou, Ahmed Tidjani Affo Obo; Hypollite Hazoumè ; Boniface Yèhouétomè ; Nazaire Sado; Kokou Lucien Houngnibo; Sèdami Mèdégan Fagla ; Mathieu Adjovi; Gildas Agonkan ; David Gbahoungba; Aguèmon Badirou ; David Camille Biokou ; Comlan Patrice Nobimè Agbodranfo; Léon Bokovè ; Euric Guidi; Sanni Mama; Abdel-Kader Gbadamassi ; Koffi Ernest Mèdéwanou ; Étienne Tonigban ; Valère Tchobo ; Jean-Eudes Okoundé ; Gilbert Bagana; Rachidi Gbadamassi; Mariama Baba Moussa ; Paulin Gbénou ; Sabaï Katè ; Bida N. Youssoufou, Janvier Yahouédéou (désormais); Ibourahima Ousmane ; Octave Houdégbé; Wally Zoumarou. Face à ce genre de scénario, en politique, on s’attendrait à ce que ces derniers soient repêchés et recasés même si cela ne répond à aucune norme. Cela a d’ailleurs démarré. A y voir de près, dans le lot, certains veinards tirent déjà leur épingle du jeu et peuvent ainsi se frotter les mains. Leur « chômage » politique n’aura donc pas trop duré. Juste le temps de l’installation de la nouvelle législature, la neuvième, et leur cas est réglé. Ces premiers chanceux sont respectivement Sedami Mèdégan Fagla, nommée à la tête de l’Institut parlementaire du Bénin (Ipab) ; Hyppolite Hazoumè, fait chargé de mission du président de l’Assemblée nationale ; Gildas Agonkan promu Ambassadeur du Bénin près la République du Niger et Mathieu Adjovi nommé par le président Patrice Talon pour siéger à la prochaine Cour constitutionnelle. Pendant ce temps, ils sont encore nombreux sur la liste d’attente à s’impatienter sans doute. Encore un peu plus de deux ans pour conjuguer au passé le pouvoir Talon. C’est donc une course contre la montre pour ceux d’entre ces anciens députés qui espèrent toujours. Evidemment, qui ne voudrait pas être parmi les premiers récompensés ? Mais ont-ils tous la chance dans un contexte de renouvellement progressif du personnel politique, et où les nominations tombent au compte-gouttes avec le remaniement qui ne court pas non plus les rues ?