Lundi s’est ouvert à Nairobi la deuxième session de l’Assemblée d’ONU-Habitat, le programme des Nations unies pour les établissements humains. Objectif : parvenir à un plan stratégique pour 2024-2027. Et répondre aux défis d’une population grandissante.
L’Assemblée se réunit tous les quatre ans et a été officiellement lancée lors d’une cérémonie ce lundi 5 juin à Nairobi. Jusqu’à vendredi, plus de 5 000 participants, des représentants des États membres de l’ONU, de ses agences spécialisées, des collectivités locales et de la société civile vont échanger. ONU-Habitat estime que d’ici à 2030, 40% de la population mondiale sera dans le besoin d’un logement adéquat. En Afrique subsaharienne, c’est déjà 56% des habitants qui vivent dans des bidonvilles.
La directrice exécutive d’ONU-Habitat Maimunah Mohd Sharif a insisté sur l’urgence de la situation : « Même dans les pays les plus développés, de plus en plus de citoyens se retrouvent à la rue. À cela s’ajoute ceux, plus d’un milliard, qui résident dans des logements précaires et insalubres. Le défi auquel nous faisons face est énorme. »
Plus de financements nécessaires pour respecter l’environnement
Maimunah Mohd Sharif l’a aussi rappelé : le développement de l’habitat doit être respectueux de l’environnement. Les aires urbaines sont déjà responsables de 70% des émissions de CO2, selon l’ONU. William Ruto, le président kényan, a appelé à une coordination multilatérale : « Plus de la moitié de la population kényane vivra dans des villes d’ici à 2050. Mais un des obstacles majeurs dans notre volonté d’aller vers une urbanisation durable est le même que celui auquel nous faisons face en Afrique dans notre mise en place d’une action climatique efficace. Cet obstacle, c’est le manque d’accès à des ressources financières suffisantes et abordables. »
Certaines mesures permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les villes. Augmenter les espaces verts ou développer les transports en communs par exemple. Mais les financements en ce sens restent insuffisants.