drame à la suite du match bénin-sénégal : situer les responsabilités

Publié le lundi 19 juin 2023 | Fraternité

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Football féminin/ Mali 1-0 Sénégal
Bamako, le 22 février 2022. En match comptant pour le 2è et dernier tour des éliminatoires pour la CAN féminine Maroc 2022, les Aigles dames du Mali ont dominé les lionnes du Sénégal 1-0 au stade Modibo Keita. Vaincues sur le même score au match aller à Thiès, les Aigles sont éliminées à la séance des tirs au but (2-3).

Quelques mots de condoléances et comme on sait le faire au Bénin, jouer au médecin après la mort puis quand l’eau aura coulé sous le pont, la mal organisation reproduira encore son lot de malheurs. Voilà à quoi ressemble l’irresponsabilité. Malheureusement au Bénin, elle se situe généralement à tous les niveaux de la chaîne de l’organisation des grands événements. Celle du samedi dernier qui a vu l’opposition des Guépards du Bénin aux Lions de la Téranga du Sénégal nous replonge dans les travers et forcément, elle interpelle plus d’un. Car, pour un match dont l’entrée a été décrétée gratuite, la vigilance devrait être de tous les instants. Déjà, l’erreur à ne pas commettre, c’est de compter sur la discipline des supporteurs et sur la capacité des Forces de l’ordre à dissuader les velléités de bousculades. Mal en a pris aux organisateurs du match Bénin – Sénégal qui, au lieu d’anticiper sur le pire, sont visiblement restés très confiants et beaucoup plus focalisés sur le gain de la partie. Ce qui est plus que sûr, quelque part, des détails liés à la sécurité des milliers de supporteurs avant, pendant et après le match ont été négligés. La preuve, après le drame et les condoléances, l’heure est aux résolutions. Mais, elles ne ressusciteront pas les morts.
D’ailleurs, à grands pouvoirs, grandes responsabilités. Cela suppose, que les autorités sportives à tous les niveaux doivent faire leur examen de conscience. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que ce genre de drame est enregistré au stade de Kouhounou. Il y a une vingtaine d’années, dans des conditions où l’entrée n’était pas gratuite, le concert de Koffi Olomidé avait endeuillé des familles. Imaginons donc, un match où la possibilité est donnée aux férus du cuir rond de voir de visu leur idole Sadio Mané et la prestation de leur équipe nationale face aux champions d’Afrique.
Devant un tel tableau, il est clair que la mobilisation, surtout que l’entrée était gratuite, serait totale et les risques d’insécurité présents à tous les instants. Samedi dernier, cela n’a pas raté. Malgré les organisations des supporteurs et tout le travail de sensibilisation effectué, il faut toujours composer avec des brebis galeuses. En ce qui concerne les stadiers, les Forces de sécurité et les sapeurs-pompiers, là encore, c’est l’ultime occasion de revoir la copie de fond en comble. En somme, ce drame de plus ne doit pas être passé sous silence et conjugué au passé au plus vite. Les responsabilités doivent être situées pour qu’au grand jamais, des morts ne soient enregistrés lors de l’organisation de grands événements. Dans tous les cas, il n’y a pas de faute orpheline et il serait inutile de se cacher derrière des postes au sein des institutions en charge du sport pour ne pas répondre de ses négligences surtout qu’il y a mort d’hommes. Enfin, espérons que cette fois-ci, les passionnés de football du samedi dernier qui ont perdu leur vie, ne sont pas morts pour rien et que ce drame servira à corriger les légèretés des uns et des autres.

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