Depuis quelques semaines, dans la ville de Parakou, à l’instar des autres communes du Bénin, le prix de l’essence de contrebande a grimpé. Le constat a été fait sur le terrain, mardi 13 Juin 2023 lors d’une descente.
Passant de 300 F, 400 F à 700 F voire 800 F. Tel est le prix auquel est cédée actuellement l’essence de contrebande au bord des artères de la commune de Parakou. « J’ai acheté le litre d’essence à 700 F ce matin devant le cimetière musulman de Parakou», a confié Alassane Bio, un jeune ouvrier. Comme Alassane Bio, ils sont très nombreux ces citoyens de la ville qui se plaignent de la hausse du prix de l’essence de contrebande. On peut citer les conducteurs de taxis motos communément appelés zémidjans, étudiants et autres personnes.
Mama Chabi Saoudien, vendeur de l’essence de contrebande confie avoir cédé dans un passé pas très lointain à 400f. Mais depuis quelques semaines le prix a pris de l’ascenseur et il le vend à 700 F. Une hausse qui n’est pas du goût des acheteurs qui doivent débourser un peu plus d’argent pour s’approvisionner.
Un autre qui a requis l’anonymat affirme que ce sont les grossistes au niveau des zones frontalières du Nigeria qui ont augmenté le prix de l’essence. Il poursuit pour reconnaître que lui-même ne connaît pas la véritable raison, de l’augmentation du prix de l’essence.
Théophile, un zémidjan, affirme « l’affaire de l’augmentation du prix de l’essence, tout le monde se plaint, même ceux qui ne font pas zem. Mais nous qui faisons zem, ça ne nous arrange pas du tout parce que quand on dit à un client que l’essence a augmenté de prix, le client refuse de payer l’argent. Quand les clients ne paient pas bien, on est pas satisfait de ce qu’on gagne ».
Pour Adjagbon Caren, « l’augmentation du prix de l’essence a un impact négatif sur nous. Par exemple, j’ai des amis qui ont des motos et qui habitent très loin d’ici, nous faisons la médecine et on doit-être au cours tout le temps voilà que l’argent que les parents nous envoient ne suffit pas, et c’est dedans que nous allons payer essence, et pour pouvoir faire les photocopies et manger on a des difficultés. C’est pour ça que ces derniers temps je ne prends même plus zem, je marche carrément de la maison pour venir au campus ».
Selon Boton Ebenezer, étudiant en licence 2 à I’Institut Universitaire de Technologie ( IUT), «l’augmentation du prix de l’essence ne nous arrange, les prix des courses ont augmenté. Tenez, je payais 300f d’habitude de Okedama à l’Université. Actuellement les zemidjans demandent 400f voire 500f. Cela me dépasse », s’est-il plaint.
Le prix de l’essence à la station est toujours à 650 F, a rappelé Edmond Sossou agent en service dans une Station JNP et il rassure de la disponibilité du produit.