Trois personnes poursuivies devant le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi par un commissaire de police étaient à la barre le 22 Juin dernier. Les mis en cause sont impliqués dans un dossier de dénonciations calomnieuses et de fausses publications.
Un commissaire de police cité dans un dossier de 200.000 francs cfa perçus pour faire libérer un présumé voleur a porté plainte contre 3 individus devant le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi pour dénonciations calomnieuses.
Les mis en cause dans ce dossier ont relayé par audio WhatsApp, que l’officier de police a perçu 200.000 francs cfa pour faire libérer un individu accusé de vol de rouleaux de fils électriques sur un chantier sur lequel il est employé au même titre que les 3 personnes cibles de la plainte de l’officier de police. En effet, ayant obtenu une libération provisoire, le présumé voleur est allé raconté à l’une de ses ex collègues que c’est parce qu’il a payé 200.000 francs cfa au commissaire qu’il a recouvert sa liberté.
Informée du motif de cette libération, la dame à qui le présumé voleur s’est confiée a fait un audio WhatsApp à deux autres personnes avec qui elle travaillé sur le même chantier que le voleur présumé. De fil en aiguille, l’information est parvenue à l’oreille du commissaire qui a porté plainte contre les 3 ex collègues du présumé voleur de fils électriques.
A l’audience du jeudi 22 Juin, la femme a reconnu avoir fait l’audio à ses deux collègues pour les informer de ce que leur camarade lui a rapporté. Les deux autres accusés ont reconnu avoir partagé l’audio avec leur supérieur hiérarchique. Quant au présumé voleur il nie être l’auteur des propos relayés par la dame et l’invite à apporter les preuves. Mais en guise de preuve, elle affirme avoir des témoins car elle n’était pas seule quand l’information calomnieuse a été livrée.
Après avoir écouté les différentes parties, le ministère public a demandé au juge de convoquer les autres personnes citées dans le dossier. La cause fut donc renvoyée au 3 Août pour la déposition des témoins évoqués par la dame par qui l’information calomnieuse a été ventilée.