Arnaque dans les stations-service : sanctionner mais pas fermer !

Publié le lundi 3 juillet 2023 | Fraternité

© Autre presse par DR
Une station d`essence

Fin de recréation pour les stations-services malveillantes au Bénin. Le gouvernement de la rupture, au-delà de la veille permanente, vient de délivrer les consommateurs béninois de la ruse des stations-services. Dans la journée du vendredi 30 juin 2023, plusieurs stations ont été purement et simplement fermées suite à une descente inopinée effectuée par une équipe de l’Agence nationale de normalisation de métrologie et du contrôle qualité (ANM). Sur le terrain, il a été découvert que ces stations utilisent des appareils non conformes aux normes standards. Autrement dit, elles ont recours à des techniques de trucage pour faire en sorte que la quantité normale de carburant soit inférieure au montant payé. Face à la forte demande ces dernières semaines causée par la suppression de la subventions des produits pétroliers au Nigeria, certaines stations se sont lancées dans un vilain jeu qui vise à faire le maximum de profit. Cela n’étonne guère, car à défaut de modifier le prix de l’essence, elles ont préféré des méthodes qui, il y a quelques jours, semblaient assez efficace pour elles. Faire plus de profit sur le dos du client, c’est du vol, de l’arnaque. A ce titre, la descente de l’Anm vient à point nommé, car elle permet de démasquer les pratiques lugubres dans les stations. L’acte est à saluer. Il vient non seulement montrer que le gouvernement veille au grain, mais également apaiser les peines des populations déjà exaspérées par la vague d’évènements malheureux qui creusent davantage les poches, notamment la pandémie de la Covid-19, la guerre Ukraine-Russie, le tout corroboré par la cherté de la vie. Pis, au lieu d’une baisse, la cherté de la vie va sans cesse grandissante. Et quand on sait que les stations participent à cette cherté, cela devient révoltant. De toutes les manières, le gouvernement a mis un point d’honneur sur la transparence, et n’entend pas déroger à la règle. C’est en même temps un avertissement pour les stations qui s’adonnent à une telle pratique. Car, l’heure de la surprise est imminente.

Risque d’un effet boomerang !
Toutefois, une chose est de sévir avec la dernière rigueur, mais attention à recevoir les revers en plein visage. Au regard du contexte de pénurie d’essence, l’heure est-elle à l’application rigoureuse des textes ? Pas sûr. Il faut donc une certaine souplesse dans la démarche. Déjà, il est difficile de servir les usagers malgré le fonctionnement normal de toutes les stations. Procéder à la fermeture de certaines stations peut alors provoquer un ralentissement total des activités économiques et même de l’administration publique. A ce sujet, le gouvernement ne doit donc pas fléchir dans les contrôles, mais adopter une démarche beaucoup plus progressiste, histoire de ramener les faussaires dans les rangs et de ne pas pénaliser non plus le consommateur qui a besoin de la disponibilité du carburant dans le maximum de stations.

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