Dans la foulée du coup d’Etat au Niger et la réaction de la CEDEAO, le régulateur des médias au Bénin, alerté par la couverture médiatique de la situation, met en garde la presse contre l’apologie des putschs.
Au Bénin, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a averti les médias concernant l’apologie des putschs dans le traitement des informations. Dans un communiqué daté du 3 août, le régulateur a averti que les articles et autres contenus faisant l’apologie des coups d’Etat s’exposent à des sanctions. « Le coup d’État est qualifié de crime selon notre loi fondamentale et son apologie est un délit », a déclaré Rémi Prosper Moretti (photo), le président de la HAAC.
Son intervention intervient alors que le coup d’Etat au Niger occupe la une de la plupart des quotidiens locaux depuis plusieurs jours avec des avis divers sur la situation. Certains médias critiquent notamment l’intervention militaire envisagée par la CEDEAO dans le pays et dénoncent un traitement particulier de la situation, comparativement aux précédents putschs dans la région.
Le président de la HAAC a invité « les acteurs des médias à faire preuve de plus de professionnalisme et au respect scrupuleux des dispositions constitutionnelles et légales en vigueur dans notre pays sous peine de s’exposer aux rigueurs de la loi ». Le communiqué mentionne également les publications des organes de presse sur les réseaux sociaux.