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Bénin: « Le pain est plus ou moins garanti » affirme le Professeur Holo

Publié le lundi 21 aout 2023  |  La Nouvelle Tribune
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© Autre presse par DR
Les impressions de Théodore Holo pour le déroulement du second tour de la présidentielle
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L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin et ancien ministre, le Professeur Théodore Holo, reçu ce dimanche 20 août 2023 dans l’émission «De vous à nous » de la radio Peace FM a donné son point de vue sur la question du développement économique et surtout social du Bénin. Pour Théodore Holo, le développement, c’est garantir aux citoyens le pain et aussi la liberté. Il a précisé qu’après le cap pénible de la révolution où les salaires ne sont pas régulièrement payés , au moins aujourd’hui, les salaires sont régulièrement payés. Il se désole que «le pain est plus ou moins garanti ». Mais il a suggéré qu’ « il faut que la prospérité soit collective et que ça ne soit pas quelques privilégiés qui s’approprient des richesses de la République ».

Pour l’ancien président de la Cour constitutionnelle, il faut que cette prospérité se ressente au niveau de la population. Le constat que fait le juriste est qu’ « aujourd’hui il y a l’ARCH comme il y a le RAMU à un moment donné » qui se résume à l’assurance maladie universelle » qui permettra aux citoyens « d’avoir le minimum vital pour se sentir à l’aise ». Le Professeur Théodore Holo a fait savoir que « dans certains pays développés, le niveau des salaires , c’est de 1 à 5 » et qu’ « au Bénin , les gens gagnent 15 millions , 8 millions alors que le Smig est à 52 mille Francs Cfa » . Pour qu’il y ait justice sociale, il a proposé qu’ il faut « diminuer le salaire du haut pour relever un peu plus le salaire du bas pour qu’ il y ait resserrement ».

Il a précisé que « ce n’est pas une répartition forcement équitable ». Car dit-il, cela dépend de la «qualité de prestations pour la République ». Mais pour lui, il faut « qu’il ait le minimum pour se sentir à l’aise ». « Il faut que nous fassions l’ effort de nous considérer non pas comme des adversaires ni des ennemis mais, comme des frères n’ ayant plutôt pas la même vision des choses » a-t-il lâché et d’ajouter que « c’est le dialogue qui nous permettra de trouver le consensus ».

Œuvrer pour la paix

L’ancien président de la Cour constitutionnelle se dit peiné « pour ceux qui pour des raisons politiques sont détenus » en prisonniers. Il a affirmé qu’il a toujours « prié, plaidé pour leur liberté pour qu’ils continuent à contribuer au développement du pays ». C’est pourquoi, il a demandé à l’Etat béninois « d’oeuvrer pour la paix ». La paix selon lui, « est le produit de la mise en œuvre et le respect des exigences de l’Etat de droit et de la démocratie au Bénin». La libération de Reckya Madougou , du Professeur Joël Aïvo et consorts et le retour des exilés politiques préoccupent le professeur Théodore Holo, a ajouté l'ancien ministre de l'ancien président de la République Nicephore Soglo . C’est pourquoi il soutient le vote d’une loi d’amnistie et non la prise d’une grâce présidentielle.

Amnistie et non grâce présidentielle

« C’est l’amnistie qui est le plus indiqué. L’amnistie efface la peine. Ça ne figure plus au casier judicaire. La grâce interrompt l’exécution de la peine, mais n’efface pas la peine qui demeure au casier judiciaire. Donc le mieux indiqué c’est l’amnistie de mon point de vue », a répondu Théodore Holo à la question sur l’opportunité d’une loi d’amnistie pour libérer Joël Aïvo, Reckya Madougou et les personnes emprisonnées à l’occasion de la présidentielle 2021. Pour l’ancien président de la Cour constitutionnelle, la libération de ces derniers et autres va contribuer à la décrispation de l’atmosphère socio-politique. « Ceux qui sont en prison ont des amis, des familles. Quelques fois les familles sont disloquées, il faut en tenir compte. Et ceux-là ont des familles, des sympathisants qui ont des positions hostiles au pouvoir qui crée cette condition difficile à leurs fils, frères, parents et amis », a expliqué l’universitaire à la retraite. « Pour préserver la paix, il faut que les gens recouvrent leur liberté », a-t-il martelé.
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