Arrêtés Depuis 2019 Sans Être Jugés: Anicet Zantchio Et François Houssinou En Détention Provisoire Abusive (Malgré La Décision De Le Cour, Qui Bloque Leur Libération ?)
Les familles des détenus politiques Anicet ZANTCHIO et François HOUSSINOU, respectivement guide touristique et cultivateur arrêtés les 25 et 26 octobre 2019 puis injustement jetés en prison le lundi 28 octobre 2019 à la maison d’arrêt de Cotonou, sortent du mutisme et se confient au Chef de l’État Patrice Talon. Elles crient à l’injustice et demandent à leur Président, Chef de la magistrature suprême, garant du respect des lois et des décisions de nos institutions supérieures de tourner son regard vers cette situation afin que justice soit faite : << Nous ne comprenons plus rien ! Nos fils ont été arrêtés dans des conditions déplorables depuis 2019. Nous continuons de recevoir les nombreuses séquelles.
La Cour constitutionnelle leur a donné raison, en rendant une décision bien écrite et signée, cachetée en martelant qu’il s’agit d’une détention arbitraire de nos fils Anicet ZANTCHIO et François HOUSSINOU. Or, nous avons appris que la décision de la Cour est sans recours et s’impose à tous. Et pourquoi le cas de nos deux fils, souffrant en prison n’a pas été respecté et on les tourne toujours en rond ; alors que d’autres en ont bénéficiés ? Est-ce parce que nous sommes démunis que nos progénitures doivent subir tout ça ? Nous, nous sommes natifs de Ouidah et ne pensons pas avoir contribué à aucun complot contre l’État. C’est nous qui avions tétés nos fils et savons leurs comportements. Son Excellence Monsieur le Président Talon, nous vous supplions à prendre ce dossier à bras le corps afin que nos enfants puissent recouvrir leur liberté… >>, Ont confié en symbiose les deux familles des victimes ce samedi 07 octobre 2023.
Parallèlement, nous avons investigué pour savoir de quoi il s’agit exactement. À notre grande surprise, c’est que les sieurs ZANTCHIO Anicet et HOUSSINOU François étaient au départ poursuivis pour << complot contre l’autorité de l’État >> à la Première chambre de flagrant délit du tribunal de première instance de première classe de Cotonou ; lequel s’est déclaré incompétent puis renvoie le dossier à la CRIET. À ce niveau, la procédure du dossier CRIET/2020/RP/00730 COM- 1/2020/00257 mentionne comme chef d’accusation contre les deux présumés << Atteinte à la sûreté de l’État >>. Le sieur ZANTCHIO Anicet est un guide touristique connu de tous. Il est même membre adhérent de l’UP depuis le 15 février 2019. François HOUSSINOU est cultivateur et ne vit que des travaux champêtres.
Ce sont donc deux civils qui ne maîtrisent rien de la manipulation de l’arme et n’ont reçu aucune formation militaire. Pourtant, on les accuse visiblement de tentative de coup d’État. Or, ces victimes font partie de ceux qui avaient combattus les attroupements du 1er au 2 mai 2019 visant une quelconque manifestation. Ils l’ont dit à visage découvert par audio, via les réseaux sociaux à l’époque. Ils ont conseillé aux populations de Ouidah et de ses environs de ne pas s’y rendre. Hélas, ils seront arrêtés par miracle absurde. Déjà quatre (04) années passées en détention provisoire sans être jugés. Le 14 mars 2023, un recours introduit par leur soin à la Cour constitutionnelle a trouvé inacceptable leur séjour en milieu carcéral. C’est alors que par Décision DCC 23-190 du 25 mai 2023, les 7 sages de la Cour ont notifié au président de la commission de l’instruction de la CRIET que la détention des sieurs ZANTCHIO Anicet et HOUSSINOU François est arbitraire ; donc ne se repose sur aucune base juridique. Dès lors, les victimes ont régulièrement déposé une demande de mise en liberté d’office dans les règles de l’art.
Malheureusement, ils n’ont jamais de suite favorable. Or, dans le même temps, en 2020, des militaires et autres hommes en uniforme arrêtés pour des cas similaires ont été libérés ; qui pour avoir faire recours, qui pour être vite jugés à des peines raisonnables. Mais qu’en est-il pour ces deux pauvres civils qui ne se contentent que de leur petit job pour nourrir leur famille, aujourd’hui livrée à la mendicité, la risée et à la détresse ? Est-ce parce qu’ils n’ont pas un parent sur le pommier ? Quelle est cette main invisible qui bloque leur liberté ? Le Président Patrice Talon est-il vraiment informé de cette injustice ? C’est pourquoi les parents de ZANTCHIO Anicet et HOUSSINOU François réclament humblement que justice leur soit faite pour l’honneur de notre pays.