Un mouvement d’actions et de solidarité sur la participation politique des femmes et des jeunes filles en Afrique de l’Ouest est en gestation et sera bientôt porté sur les fonts baptismaux.
Cette initiative portée par la section Afrique de l’Ouest du réseau « Women in Law & Development in Africa (WILDAF-AO) », fait l’objet d’un atelier régional ouvert, mardi 10 octobre 2023 à Lomé, ceci, dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « 50% pour elle aussi !!! ».
Selon les organisateurs, l’objectif de ce séminaire est de doter les participantes venues de 12 pays de la sous-région, des outils nécessaires pour renforcer leur mode d’action. Ceci, en vue d’amener les autorités étatiques et les partis politiques à adopter et à appliquer des mesures législatives devant créer un cadre favorable à la participation des femmes en politique au même titre que les hommes.
« Malgré les progrès accomplis, notamment en ce qui concerne le cadre juridique et politique, les pays africains, notamment ceux de la sous-région, sont encore loin d’atteindre la parité entre hommes et femmes, qui est la norme en vigueur. En effet, l’analyse des données publiées par l’Union interparlementaire en 2023 montre qu’aucun pays de la sous-région Afrique de l’Ouest n’a encore atteint la parité au niveau de la représentation nationale », a déploré Mme Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordonnatrice sous-régionale de WILDAF-OA.
Le Mouvement d’actions et de solidarité politique en cours de création veut essentiellement à relever ce défi.
Pour y parvenir, les membres des Organisations de la société civile participant à l’atelier de Lomé vont, au cours de ces deux jours de travaux, faire le point sur les difficultés rencontrées par les femmes et les jeunes filles élues ou non dans leur implication en politique, réviser et comprendre le cadre juridique qui leur est offert, ainsi que les obstacles à l’application effective de ces lois.
« Nous voulons que la garantie constitutionnelle de l’égalité entre hommes et femmes se traduise en actes avec une répartition de 50/50 des droits pour les hommes et les femmes. Nous souhaitons que les femmes s’engagent dans la sphère politique non seulement pour y être présentes, mais aussi pour y apporter une valeur ajoutée. C’est pourquoi nous devons rejoindre ce mouvement sous-régional pour nous soutenir mutuellement et progresser ensemble », a martelé Mme SAMAKE BOUARE Bintou Founé, Directrice exécutive de WILDAF-Mali et membre du Conseil d’administration de WILDAF-AO.
Présente à l’ouverture des travaux, la Directrice nationale du Genre, Mme Gnansa Bénédicte a, au nom du gouvernement, salué l’engagement et les efforts de Women in Law & Development in Africa en faveur de la promotion des femmes.
Elle a également encouragé les représentantes des différentes Organisations de la société civile à accorder une attention particulière aux femmes des milieux ruraux dans leurs actions respectives.
Il faut noter que cet atelier est organisé avec le soutien financier du Fonds féministe en Action, une initiative soutenue par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et l’Agence Française de Développement (AFD).
Anika A.