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Bénin/Respect Du Calendrier Vaccinal: Ces 32 000 F Cfa Et Autres Frais Qui Font Obstacle (Les Vaccins Recommandés Chez L’enfant Ne S’arrêtent Pas À 9 Mois)

Publié le samedi 4 novembre 2023  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Lancement du 1er passage de la campagne de vaccination contre la polio à Savè
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Le respect du calendrier vaccinal après la naissance du nouveau-né n’est pas chose aisée au Bénin. Les différentes sommes à payer pour poursuivre le processus après 9 mois d’âge où les vaccins sont rendus jusque-là graduits, agacent et constituent un véritable obstacle.



Payer 32 000 F Cfa peut bien se révéler difficile dans le contexte qui est le nôtre. C’est du moins, le constat qui se dégage de notre enquête. Pourtant, actuellement, c’est le minimum à débourser au Bénin pour que son enfant reçoive la dose du vaccin contre la méningite. Ceci, à l’âge de 1an. Sur plus de la dizaine de couples interrogés, aucun n’a poursuivi les vaccinations après 9 mois d’âge de leur bébé.

En effet, dès la naissance du nouveau-né jusqu’à l’âge de 9 mois, les différentes vaccinations ne nécessitent pas assez d’argent. Selon qu’on se trouve dans un centre de santé, une clinique, il faut juste débourser la bagatelle de 300 F Cfa, 500 F Cfa ou 1 000 F Cfa pour faire vacciner son enfant. Mais dès l’âge de 1an, les enchères montent.

Aux dires d’une source proche du Centre de vaccination international, « Le vaccin contre la méningite tourne autour de 35 000 F Cfa ». D’après les informations recueillies auprès d’un agent vaccinateur rencontrée dans un centre de santé à Cotonou, le vaccin anti-méningococcique fait à un an d’âge est porté à 32 000 F Cfa. Suivront à 1an et demi, d’autres vaccins (voir le calendrier vaccinal) pour lesquels, il faut payer 20 515 F Cfa, 14 000 F Cfa et 2 500 F Cfa. Etc.

Face donc à ce tableau, plusieurs parents décident d’arrêter la vaccination de leurs enfants à 9 mois d’âge. Un fait qui a pris de l’âge au fil du temps et pour la plupart des gens, la vaccination du nouveau-né s’arrête à 9 mois d’âge. Ceux qui sont conscients que ça va au-delà, s’en remettent toutefois à la providence. Des propos comme : « C’est Dieu qui protège » , « Ce qu’il a reçu comme vaccin peut déjà le protéger », « De l’argent, je n’en ai pas autant pour en gaspiller », se laissent facilement entendre.

Des risques pourtant…

« Effectivement, très peu de personnes le font après 9 mois à cause du coût. Mais si on a les moyens, c’est bien de le faire. Ça évite à l’enfant de faire des formes graves de la maladie si éventuellement, il en souffrait », renchérit pour sa part, Dr M. A, Pédiatre. « Les vaccins qui se font après 9 mois sont nécessaires aussi. C’est pour plus de protection de l’enfant », affirme d’emblée une source médicale. Selon les explications de ce médecin, après 9 mois d’âge, les vaccins ne sont pas rendus gratuits parce que c’est coûteux aussi. « L’Etat paye déjà de 0 à 9 mois et fait des campagnes gratuites de vaccination notamment contre la méningite et la rougeole parce qu’il n’a pas pu rendre gratuits les vaccins jusqu’à 15 ans. En réalité, on fait les vaccins jusqu’à 15 ans. Mais l’Etat a pris en charge de 0 à 9 mois parce que dans cette période-là, l’enfant est fragile. Les vaccins faits jusqu’à 9 mois sont des vaccins nécessaires et assurent une bonne protection à l’enfant », confie-t-il.

Pour les premiers mois, précise le Docteur, l’Etat prend en charge parce que ce sont les premières doses et c’est très capital. « Ça permet de prévenir les gravités des maladies. Généralement, d’autres vaccins nécessitent des rappels, d’autres non. Or, après 9 mois, parmi les vaccins qui suivent, il y en a qui sont des rappels et il y en a, à cause du risque de survenue d’épidémie, on fait la campagne dans les zones à risque comme le Nord, le Centre », poursuit le spécialiste.

Si, nous apprend-t-il, ceux qui ont des moyens le font à leurs enfants, il va insister sur le fait que les rappels aussi sont nécessaires et encourager tous les parents à respecter le calendrier vaccinal. Mais déjà, fait-il savoir, il y a des vaccins dont le rappel est possible même à l’âge adulte. Il s’agit entre autres, de l’hépatite, la méningite, la fièvre jaune, la grippe.

Du Programme élargi de vaccination

En réalité, aux dires du Pédiatre M. A, au Bénin, avant 9 mois, les vaccins sont subventionnés par le Programme élargi de vaccination (Pev). Lequel Programme renseigne pour sa part, le médecin couvre gratuitement les vaccins jusqu’à 9 mois. « Le Programme élargi de vaccination (Pev) prend en compte les vaccins gratuits de la petite enfance. C’est pour cela que après c’est payant. Après 9 mois, l’Etat ne subventionne plus les vaccins chez les enfants pour le moment », va-t-il clarifier.

Pour le moment donc. Voilà qui rassure. L’espoir que l’Etat fasse davantage est à nourrir. Mais en attendant, que les géniteurs eux-mêmes s’efforcent à offrir ses vaccins à leurs progénitures reste un conseil de vie. Ça y va de la bonne santé du capital humain au Bénin et participe d’une parentée responsable.

Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
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