L’ancien ministre de la culture Ganiou Soglo dit non à la révision de la constitution qui fait actuellement polémique au Bénin. Il s’est prononcé sur la question dans une tribune publiée sur sa page Facebook. Dans cette tribune, l’ex-ministre est revenu sur le contexte dans lequel la loi 2019-40 du 07 novembre 2019 portant révision de la constitution du 11 décembre 1990 a été adoptée.
« Les raisons de cette révision n’ont rien à voir avec les objectifs nobles poursuivis par la loi suprême du 11 décembre 1990. Cette loi à laquelle le peuple a juré loyalisme, fidélité et respect », écrit Ganiou Soglo qui pense qu’à l’époque tous les députés étaient acquis à la cause du président Partrice Talon. Pour l’ancien ministre du président Yayi Boni, « ces jours récents voient poindre à l’horizon, une orchestration d’une nouvelle tentative de révision de notre loi fondamentale ».
Ganiou Soglo s’est rappelé les démarches qu’il avait menées dans le cadre de l’élection présidentielle de 2021 en vue de défendre la constitution de 1990. Mais dans cette lutte, il dit n’avoir reçu aucun soutien. Pour éviter que le même scénario se reproduise, l’ancien député à l’Assemblée nationale a exhorté le peuple béninois à une vigilance de tous les instants. « Soyons les sentinelles de notre propre destin, scrutant avec acuité les arcanes des décisions politiques, déjouant les subterfuges et les stratagèmes. Notre vigilance est le bastion contre les manœuvres opportunistes qui menacent les fondations même de notre jeune démocratie….», préconise Ganiou Soglo.
« Nous devons revenir à la loi fondamentale du 11 décembre 1990, la seule qui nous protège de l’injustice, (…) afin de reprendre la route de la prospérité initiée en son temps par Monseigneur Isidore de SOUZA, Mathieu KEREKOU et mon père, Nicéphore Dieudonné SOGLO », peut-on lire sur la page Facebook de l’ex-ministre de la culture. Ganiou Soglo a souhaité que 2024 soit une année où le peuple béninois soit davantage uni et résolu pour préserver les acquis de la démocratie.