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Crise politique en Afrique de l’ouest :TALON exprime son attachement à la préservation de la CEDEAO des peuples

Publié le vendredi 9 fevrier 2024  |  24 heures au Bénin
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© aCotonou.com par DR
Coopération : Patrice Talon exprime la volonté du Bénin de rétablir les relations avec des pays ayant subi des coups d`État
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Face à la presse nationale ce jeudi 08 février 2024, le chef de l’Etat Patrice TALON s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité. S’exprimant sur la situation politique dans la sous-région, notamment la sortie annoncée du Mali, du Burkina, et du Niger de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il dit être très peiné de cette décision prise par les dirigeants de ces trois pays.

La crise politique que connait l’Afrique de l’ouest avec la situation au Niger, au Burkina Fao et au Mali, a déjà trop duré et il faudrait selon Patrice TALON, « tout laisser tomber » et satisfaire aux aspirations de ces trois peuples afin que « la décision de se retirer de la CEDEAO n’aille pas plus loin que l’intention ou la déclaration ». Le chef de l’Etat l’a fait savoir jeudi 08 février 2024 lors d’une rencontre avec la presse nationale.
Peiné par la décision de retrait de l’organisation sous régionale prise par les dirigeants de ces trois pays, il confie avoir eu un entretien téléphonique avec l’un d’entre eux. Avec ce dernier, le chef de l’Etat informe avoir dit : « ce n’est pas bien ». « Les peuples ne nous ont pas élus pour les diviser. Le rôle des dirigeants de la sous-région, c’est de conduire le destin pendant un temps de la communauté de la CEDEAO, de l’UEMOA, mais la volonté des peuples, c’est de s’intégrer » a-t-il expliqué lors de l’entretien téléphonique.
Pour le président de la République, « il n’y a pas de conflit entre le peuple du Bénin et le peuple du Niger. Il n’y a pas de conflit entre le peuple du Burkina ni du Mali. Il n’y a aucun problème entre les peuples de la communauté de l’UEMOA et de la CEDEAO. Aucun problème ! », a-t-il insisté avant de préciser que c’est au niveau des organes de la CEDEAO qu’il y aurait des malentendus entre les responsables.
« La CEDEAO des peuples n’est pas en difficulté. Il n’y a aucun problème dans la CEDEAO des peuples. C’est au niveau de la conférence des chefs d’Etat, au niveau de la commission de la CEDEAO aussi bien que de l’UEMOA qu’il y a un problème ; parce que ceux-là sont en charge du respect des règles, notamment par les autorités de ces pays-là », a clarifié le président de la République. La conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA et de la CEDEAO, le conseil des ministres de la CEDEAO et de l’UEMOA, la commission de la CEDEAO, la commission de l’UEMOA poursuit-il, sont chargés de veiller au respect des règles par les autorités de ces pays-là. D’après lui, nul n’a accusé le peuple burkinabè, nigérien, malien ou guinéen, d’avoir posé un acte qui soit contraire aux règles. « Non ! Qu’il y ait un problème au niveau des responsables, et que leurs homologues, leurs pairs constatent et disent que ce n’est pas bien, ce n’est pas conforme aux règles, qu’entre eux qu’ils ne s’entendent pas et qu’il y ait conflit, des heurts voire même des bagarres, ce n’est pas l’affaire du peuple », a expliqué le président TALON. Pour lui, si ces conflits, ces différends persistent, il ne faut pas que ça aboutisse à la division des peuples.

Dans la situation de crise, les présidents du Niger et du Burkina Faso selon lui, pouvaient suspendre leur participation aux organes de ces institutions-là. « Mais vouloir détacher le peuple burkinabè, malien, nigérien du peuple béninois, togolais, ou sénégalais, etc, sont des décisions qu’ils ont prises et ce sont des décisions qui séparent les peuples. Et ça, ce n’est pas normal », a-t-il fait savoir avant de souligner que la décision de retrait « est allé trop loin ». « Il faut qu’on se revoit et quel que soit ce qui s’est passé, on arrête tout, et on préserve l’essentiel qui est la communauté des peuples », a suggéré le chef de l’Etat. Pour lui, « ce qui est reproché aux uns et aux autres, les sanctions etc, tout ce qui se passe, est mineur par rapport à l’intérêt des peuples, à la communauté des peuples. C’est mineur. Donc, il faut plutôt regarder ce qui est important, ce qui est majeur à un moment donné, et laisser tomber ce qui n’est pas plus important que l’intérêt des peuples », a confié le chef de l’Etat.

F. A. A.
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