Le gouvernement a réagi à l’alerte d’assassinat des responsables du parti d’opposition Les Démocrates. Le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur le sujet ce mercredi 14 février 2024 lors du point sur le Conseil des ministres.
L’opposition est dans la « manipulation » et invente des situations pour agiter l’actualité afin de faire parler d’elle. C’est que pense le gouvernement au sujet de l’alerte donnée par le principal parti d’opposition Les Démocrates sur des projets supposés d’assassinat de ses membres.
« Dans un pays où il n’est pas possible d’accuser le gouvernement en place de paresse au regard des chantiers d’ampleur qu’il ouvre ici et là sur le territoire national, dans un pays où il n’est pas possible de l’accuser non plus sur la qualité des infrastructures qu’il réalise parce que chacun voit l’exigence de ce gouvernement à faire en sorte que les projets se réalisent suivant des normes et standards internationaux, dans un pays (…) où l’opposition, parce que ça n’est pas son rôle, n’est pas tenu de commenter ce que fait de bien le gouvernement ; dans un tel pays que reste-t-il souvent à l’opposition pour exister, pour survivre ? », s’est interrogé Wilfried Léandre Houngbédji.
« Il faut faire de la manipulation, il faut inventer les situations, il faut créer l’actualité s’il n’y en a pas », a répondu le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Wilfried Houngbédji en veut pour preuves les récents débats sur la révision de la Constitution, « les histoires de troisième mandat qui n’ont jamais existé ».
C’est également le cas avec le prétendu plan d’assassinat des responsables du parti d’opposition Les Démocrates.
Des pratiques propres aux dénonciateurs
Les « pratiques que le parti espère épingler, il devrait chercher plutôt ceux qui en sont habitués dans ses propres rangs, autour de lui plutôt qu’au niveau de ce gouvernement qui a beaucoup mieux à faire que de s’occuper de suivre des responsables d’un parti d’opposition dans leur vie au quotidien (…) », a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji.
« Les problèmes des Béninois nous sont hautement plus importants pour que l’on perde le temps à ourdir des plans de cette nature-là. Ce n’est pas notre façon de faire et nous ce qui nous préoccupe, c’est comment améliorer les conditions de vie des Béninois même si l’action que nous menons, la rigueur qui va avec fait que parfois il y a des incompréhensions parce que c’est difficile pour tout le monde », a ajouté le porte-parole du gouvernement avant d’inviter le parti Les Démocrates à « arrêter la comédie, (…) la théâtralisation ».
« Les pratiques que le parti essaie d’épingler ne sont pas les nôtres, ce ne sont pas des pratiques du président Talon et de son gouvernement », a martelé le porte-parole du gouvernement. Wilfried Houngbédji rappelle que sous le régime de l’actuel président du parti Les Démocrates que plusieurs personnalités ont été assassinées.
« Personne n’a oublié que c’est sous son magistère (Boni Yayi, NDLR) que monsieur Pierre Urbain Dangnivo a disparu avec son véhicule entier et à ce jour, aucune clarification n’a été faite. Personne n’a oublié les conditions dans lesquelles madame Sohoundji Agbossou qui avait été pourtant sa ministre a été liquidée et à ce jour cela n’a pas été élucidé », a rappelé le porte-parole du gouvernement.
M. M.