La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), réunie en Sommet Extraordinaire qui s’est tenu samedi à Abuja, a décidé de lever les sanctions contre le Niger. Les effets immédiats de cette mesure sont déjà perceptibles du coté des frontières du Bénin.
Selon les informations de Rfi, après la levée des sanctions de la CEDEAO, du côté béninois, la situation à la frontière entre le Bénin et le Niger évolue. Le poste-frontière entre les deux pays, situé à Malanville, une ville située à environ 750 km au nord de Cotonou, devrait désormais être complètement ouvert. Bien que les barrières du côté béninois aient été levées, la partie nigérienne demeure encore inaccessible en raison de la présence de conteneurs obstruant le pont menant au territoire nigérien.
En effet suite à son retour du Sommet d’Abuja, le président béninois, Patrice Talon, a donné l’ordre de lever les restrictions sur les marchandises à destination de Niamey, qui étaient en place après le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Les agents de la douane béninoise en poste à la frontière ont été appelés à reprendre du service après avoir été redéployés. Pendant ce temps, le Niger continue d’observer la situation.
Lors de ce sommet, qui a vu la participation des Chefs d’État du Togo, du Bénin, du Ghana, de la Sierra Leone, du Sénégal, de la Guinée Bissao, du Nigéria et de la Côte d’Ivoire, il a été décidé de lever immédiatement toutes les sanctions sur les quatre pays (Burkina, Guinée, Mali, Niger). De plus, toutes les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Niger, y compris les sanctions économiques, aériennes et frontalières, ont été levées avec effet immédiat.
Pour rappel, la CEDEAO a imposé ses sanctions à la suite des coups d’Etat qui ont été enrégistrés au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ses sanctions dénoncées par les trois pays, comme « inhumaines » et ne respectant aucune loi de l’organisation, ont, depuis peu, été au centre d’une médiation menée par le président Faure Gnassingbe pour la levée de ses mesures. On peut donc dire, que la médiation togolaise ajoutée à l’appel à la préservation de l’unité de la CEDEAO lancé par l’ancien dirigeant Nigerian et l’un des pères fondateur de la CEDEAO, Yakubu Gowon, ont porté leur fruit.