Le 24 février 2024, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a décidé à l’issue d’un sommet au Nigeria, de la levée avec effet immédiat, des sanctions imposées au Niger, ainsi que des sanctions financières et économiques à l’encontre de la Guinée. L’heure est à une approche conciliante avec les trois pays sahéliens, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont annoncé fin janvier leur départ sans délai de la communauté régionale.
C’est incontestablement la confirmation de l’échec des mesures adoptées par les chefs d’État de la Cédéao, en réponse aux coups d’État militaires dans les trois pays sahéliens. La liste des sanctions prises à l’encontre du Niger, qui ont donc été levées après sept mois, était impressionnante : fermeture des frontières terrestres et aériennes, zone d'exclusion aérienne sur tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger, suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la Cédéao et le Niger, gel de toutes les transactions de services, y compris les services publics et l'électricité vers le Niger, gel des avoirs de l’État du Niger auprès des banques centrales, etc.