Dans son bras de fer avec les pays constituant l’Alliance des États du Sahel (AES), l’organisation ouest-africaine peine à trouver le ton juste. L’analyse de Benjamin Roger, rédacteur en chef adjoint à JA.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) semble plus affaiblie que jamais. L’annonce de leur départ par les juntes au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les trois pays regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), a encore creusé le fossé entre l’organisation sous-régionale et une large frange de l’opinion publique ouest-africaine.
L’organisation a « du mal à adopter le ton juste », analyse Benjamin Roger, rédacteur en chef adjoint de Jeune Afrique, au micro de RFI. La position de la Cedeao vis-à-vis d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara, qui ont tous deux, dans des contextes différents, brigué un troisième mandat à la tête de leurs pays respectifs, a été mal perçue par beaucoup, qui estiment que l’organisation pratique un « deux poids, deux mesures » peu cohérent.