Bonne nouvelle pour les Aspirants au métier d’enseignant (AME) au Bénin. Le gouvernement vient de prendre de nouvelles mesures en vue d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. C’est à l’issue du conseil des ministres tenu ce lundi 18 mars 2024 sous l’égide du président Patrice Talon. Désormais, la rémunération des AME passe de 11 à 12 mois dès cette année scolaire. Ils bénéficient d’une assurance maladie au même titre que les fonctionnaires de l’Etat.
Les AME de sexe féminin ont droit à des congés de maternité. Le gouvernement accorde une prime d’engagement pour service d’intérêt national de 20 000 FCFA par mois à partir de ce mois de mars. Ils bénéficieront désormais de la gratuité des frais de scolarité pour leurs enfants, précise le compte rendu du conseil des ministres. A ces mesures d’amélioration des conditions des AME, s’ajoute la réintégration de 175 AME suspendus en conseil des ministres.
Selon le gouvernement, les aspirants concernés, s’étaient rendus coupables de démobilisation de leurs collègues ou d’absence au poste pour fait de grève. Selon le compte rendu du conseil des ministres, « mis à part le bénéfice de l’assurance-maladie et l’exemption des frais de scolarité, ces nouvelles mesures représentent un effort financier annuel de plus de dix milliards de francs CFA à la charge du budget national ». Ces mesures du gouvernement interviennent à quelques heures du sit-in annoncé par les AME et qui se tiendra le mercredi 20 mars 2024 au Ministère de l’enseignement secondaire, professionnel et de la formation technique.
Dans une note en date du 18 mars 2024 appelant à une grande mobilisation, le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant (CNAME) dénonce le traitement qui est réservé aux AME par le gouvernement du Président Patrice Talon. « Dans notre pays, le Bénin, la mort vient sélectionner et faucher nos collègues à cause de nos conditions de vie et de travail. De 2019 à 2024, plus de 120 AME de la maternelle au secondaire, sont passés de vie à trépas, laissant derrière, leurs femmes et enfants sans pensions. Face à ce véritable problème, on observe un silence radio de la part des autorités », lit-on dans la note.
« La plupart des multiples promesses faites par le gouvernement de la rupture, parmi lesquelles se trouve le reversement des AME, est donc sans suite favorable. Malgré ces conditions déplorables, nous sommes exposés à des menaces de tous genres qui fusent de partout de la part des directeurs, des censeurs, et des autorités ministérielles », précise la même note.