En prison depuis plus de trois ans, l’opposante Reckya Madougou, a dénoncé la semaine dernière “le refus d'accès aux soins médicaux et aux visites de ses proches” depuis la prison civile de Misséreté où elle est incarcérée. Une sortie qui a suscité moult réactions dont celle de la professeure Vicentia Boco qui s’est indignée “des conditions inhumaines” de la détention de l’ex+ministre de la Justice et a appelé le chef de l’Etat, Patrice Talon, à se pencher sur le dossier.
“Je suis malade qu’on puisse refuser des soins à un détenu qu’il fut de droit commun ou politique. Je suis malade qu’on puisse refuser à une maman détenue de voir ses enfants, même de leur téléphoner. Le médecin que je suis refuse d’accepter qu’un détenu puisse ne pas avoir accès à des soins adéquats”, a réagi l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur.
Poursuivant, elle a invité le Président Patrice Talon à garantir pour l’ancienne ministre des conditions de détention qui “respectent ses droits à défaut d’être adoucies”.
“Vous serez hélas seul comptable de ce qui pourrait advenir à elle et aux autres détenus politiques. Vous méritez mieux pour votre bilan politique”, a-t-elle conclu.