Coopération : le Bénin exhorte le Niger à clarifier la situation des frontières

Publié le lundi 3 juin 2024 | aCotonou.com

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Frontière Niger-Bénin : Niamey maintient la fermeture malgré la levée des sanctions de la CEDEAO

Dans une interview retranscrite et diffusée sur le site de la Présidence béninoise le 30 mai dernier, le chef de l’Etat du Bénin a insisté sur le fait que les autorités nigériennes doivent annoncer officiellement que la fermeture de leurs frontières terrestres fait exception au pétrole.

Selon Talon, cette clarification permettrait de régulariser juridiquement le transit pétrolier entre les deux pays. Sans cela, les formalités douanières restent impraticables.

La semaine dernière, une rencontre du comité interétatique de suivi du pipeline pétrolier, dont le but était d’évoquer les voies de mise en œuvre normale du contrat de transit du pétrole nigérien par le Bénin, s'était tenue à Niamey.

A en croire Patrice Talon, “la partie nigérienne présente à ladite rencontre n'a apporté aucune réponse à nos préoccupations et attend ou attendrait de recevoir les instructions de ses plus hautes autorités”.

Le Président du Bénin a par ailleurs réaffirmé la disponibilité de son pays à faciliter le transport des équipements destinés au Niger via la société WAPCO.

Quant au chargement du pétrole au terminal de Sèmè, Le président béninois a exprimé son désarroi concernant les obstacles rencontrés par le partenaire chinois chargé du chargement du pétrole au terminal de Sèmè

“Je garde l'espoir que l'apaisement des relations entre le Niger et le Bénin ne saurait tarder davantage parce qu'il n'y a aucune raison qui justifie la méfiance et l'attitude de nos frères du Niger”.

Toutefois, la partie nigérienne n’est pas restée sans réagir à cette sortie médiatique du Président Talon.

En réponse, le Premier Ministre Zeine a déploré dans sa déclaration ce dimanche que Talon n'ait pas mentionné le renvoi des inspecteurs nigériens du port de Cotonou par la police béninoise, un incident qui à en croire Lamine Zeine a contribué à la tension actuelle.

“Le Niger n’a aucune responsabilité dans ce qui arrive” a conclu le chef du gouvernement du Niger.

L.L

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